L’un des articles intéressants de la première édition française volumineuse du Vanity Fair, gérée par son directeur de la rédaction Michel Denisot, concerne la Résidence Secondaire à Palm Springs de l’acteur et humoriste américain Bob Hope, qui a animé la cérémonie des Oscars à vingt reprises et est décédé voici dix ans à l’âge de 100 ans. Car si cette propriété conçue en 1973, avec son toit en cuivre perforé par un puits de lumière à l’instar d’un volcan, ses six chambres, ses douze salles de bain, ses piscines intérieure et extérieure, ses courts de tennis et de Golf, et son rocher saillant qui trône au milieu du salon, est en vente pour la modique somme de 50M$, elle a surtout été conçue par le légendaire architecte américain John Lautner.
C’est ce qui nous intéresse le plus ici et on rebondit sur cette actualité puisque ses créations architecturales aux lignes audacieuses, spectaculairement sensuelles et futuristes, devenues pour certaines des monuments mythiques de Los Angeles, ont servi de décors pour plusieurs films hollywoodiens (voir la vidéo ci-dessous). On peut citer pour les plus légendaires, la Résidence Elrod qui a accueilli le tournage d’un volet de James Bond, Les Diamants sont éternels en 1971, et bien sûr la Chemosphère pour les films comme Body Double de Brian de Palma, Charlie et ses Drôles de Dames de McG et même un épisode des Simpson. Cette dernière appartient depuis 2000 à l’éditeur allemand Benedikt Taschen. Mais aussi la Schaffer Résidence pour A Single Man de Tom Ford, la Sheats Goldstein pour The Big Lebowski des frères Coen – dont la maison du Dude était estimée en juillet 2011 pour 2,3MS et vendue à 1,59M$ -, et qui a aussi été utilisée comme un palais de plaisir dans un film pornographique selon Mubi, la Rainbow House (appelée aussi Garcia House) pour L’Arme Fatale 2 ou encore la Jacobsen House pour L’Heure Magique de Robert Benton. Un documentaire Infinite Space : The Architect of John Lautner (voir trailer) sorti en 2008 retrace en 90 minutes ‘la quête permanente de ce génie visionnaire pour créer une architecture qui n’a ni commencement ni fin – et la plus sensuelle de 20e siècle’.
Si la villa Hope, offrant une vue splendide sur la vallée et les montagnes de San Jacinto en Californie, n’a pas atteint le statut culte des autres villas imaginées par Lautner, c’est que ce dernier n’était pas un grand fan de Madame Dolorès Hope, laquelle a fini par embaucher un autre designer pour faire quelques changements et rendre l’intérieur ‘plus vivable’. Selon les propos de sa fille, Linda Hope, au New York Times « Je pense que ma mère était une architecte frustrée » ajoutant « Mon père avait l’habitude de dire à chaque fois qu’il partait, qu’il avait besoin d’une carte routière pour revenir dans la maison ». Cette propriété de rêve est en vente depuis mars dernier et n’a pas encore trouvé acquéreur. Des intéressés ? (Plus d’infos : Partners Trust + brochure)
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