« Mais dis donc, on n’est quand même pas venus pour beurrer les sandwichs ! » Triste week-end ! Le papa des Tontons Flingueurs s’est éteint à Paris à la suite d’une ‘longue maladie’ ce vendredi 22 novembre 2013. L’annonce a été faite par son ami et ancien cascadeur Rémy Julienne. Il avait 87 ans. En 60 ans de carrière avec plus de 40 films à son actif, le réalisateur et scénariste Georges Lautner, né le 24 janvier 1926 à Nice, a signé certains des plus grands films qui ont façonné l’histoire du cinéma populaire français en dirigeant les plus grandes stars comme Bernard Blier, Jean-Paul Belmondo, la splendide Mireille Darc, Francis Blanche, Lino Ventura, Jean-Pierre Marielle, Michel Constantin, Alain Delon, Jean Yanne, Pierre Richard ou encore Michel Galabru…
Après son premier long-métrage La Môme aux boutons en 1958, on lui doit ainsi pléthores d’œuvres cultes. Mais cette figure mythique et incontournable bâtit son nom et connaît la consécration grâce à sa collaboration avec le plus génial des scénaristes/dialoguistes Michel Audiard dans Les Tontons Flingueurs en 1963. Ce bijou de comédie de gangsters franchouillard, adapté du roman Grisbi or not Grisbi d’Albert Simonin, est une rafale de répliques cultes pendant près de 2h qui resteront à jamais ancrées dans la mémoire collective. Il disait pourtant ne jamais avoir bien compris « le miracle des Tontons Flingueurs à travers les âges ». D’après lui « le petit Jésus » avait dû se pencher sur le film et « devait avoir envie de se marrer ». Ce tandem légendaire détonant a livré par la suite plusieurs pépites du genre comme entre autres les plus illustres Les Barbouzes (1964) et Ne Nous fâchons pas (1966).
S’il signe les polars Les Seins de Glace (1974) et Mort d’un Pourri avec Alain Delon (1977), c’est le début d’un nouveau tandem de choc et d’une grande amitié dès 1978 avec Jean-Paul Belmondo dans Flic ou Voyou, également écrit par Audiard. Le cinéaste enchaîne ainsi des succès commerciaux comme Le Guignolo (1980), particulièrement Le Professionnel (1981), toujours écrit par Audiard avec le score mythique de Sergio Leone, et Joyeuses Pâques (1984). Vers la fin de sa brillante carrière, il met en scène Patrick Bruel dans le drame La Maison Assassinée (1987) avant de retrouver Jean-Paul Belmondo pour son tout dernier film, L’Inconnu dans la maison en 1992, adapté de l’oeuvre éponyme de Georges Simenon.
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