Taxi Driver de Martin Scorsese (1976)
Lauréat de la Palme d’Or du Festival de Cannes en 1976 et nominé pour les Oscars dont celui de meilleur film, ce drame social marque les retrouvailles du réalisateur avec Robert de Niro, après leur première collaboration sur Mean Streets trois ans auparavant, avec Harvey Keitel, ici dans un second rôle.
Comptant parmi les grandes œuvres de Martin Scorsese, Taxi Driver avait totalement sa place dans ce TOP puisque le personnage de Jake Gyllenhaal dans NIGHT CALL est un pendant de Travis Bickle. Le cinéaste brosse ici le portrait d’un personnage en marge, symbole des traumatismes de l’Amérique post-guerre du Vietnam dont la seule issue possible semble être dans la violence, au nom d’une morale puritaine paradoxale.
Sur un scénario en parti autobiographique de Paul Schrader, Taxi Driver permet à Robert de Niro de livrer une performance magistrale dans le rôle de ce jeune chauffeur de taxi new yorkais et ancien marine traumatisé, qui tente de sortir de la solitude. Malheureusement, après sa déception amoureuse avec la belle assistante d’un candidat aux présidentielles (Cybill Shepherd), il finit par sombrer dans la violence en voulant anéantir les perversions qu’il voit dans ses errances nocturnes.
Taxi Driver a aussi permis à Jodie Foster, âgée alors de 12 ans, d’être révélée au grand public dans son rôle d’Iris, la prostituée mineure que Travis libère de son proxénète (Harvey Keitel). Notons par ailleurs que la fameuse réplique You talkin’ to me a été entièrement improvisé par Robert de Niro.
Rythmé par la superbe partition musicale oscarisée du grand Bernard Herrmann, Taxi Driver est depuis devenu un classique.
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