Synopsis : Dans cette histoire, le père de la jeune Ella, un marchand, s’est remarié après la mort tragique de la mère de la jeune fille. Pour l’amour de son père, Ella accueille à bras ouverts sa nouvelle belle-mère, Lady Tremaine, et ses filles Anastasia et Drisella. Mais lorsque le père d’Ella disparaît à son tour d’une manière aussi soudaine qu’inattendue, la jeune fille se retrouve à la merci de sa nouvelle famille, jalouse et cruelle. Les trois méchantes femmes font d’elle leur servante, et la surnomment avec mépris Cendrillon parce qu’elle est toujours couverte de cendres. Pourtant, malgré la cruauté dont elle est victime, Ella est déterminée à respecter la promesse faite à sa mère avant de mourir : elle sera courageuse et bonne. Elle ne se laissera aller ni au désespoir, ni au mépris envers ceux qui la maltraitent. Un jour, Ella rencontre un beau jeune homme dans la forêt. Ignorant qu’il s’agit d’un prince, elle le croit employé au palais. Ella a le sentiment d’avoir trouvé l’âme sœur. Une lueur d’espoir brûle dans son cœur, car le Palais a invité toutes les jeunes filles du pays à assister à un bal. Espérant y rencontrer à nouveau le charmant « Kit », Ella attend avec impatience de se rendre à la fête. Hélas, sa belle-mère lui défend d’y assister et réduit sa robe en pièces… Heureusement, comme dans tout bon conte de fées, la chance finira par lui sourire : une vieille mendiante fait son apparition, et à l’aide d’une citrouille et de quelques souris, elle va changer le destin de la jeune fille…

 

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Cendrillon de Kenneth Branagh - affiche (photo Annie Leibovitz)

Cendrillon de Kenneth Branagh – affiche (photo Annie Leibovitz)

Dans cette volonté de Disney de donner une résonance contemporaine à ses dessins animés en les transposant dans la réalité, on espérait que Cendrillon s’extrairait quelque peu de son cadre et suive le pas de MALÉFIQUE ou encore d’INTO THE WOODS (notre critique). Mais il n’en est rien dans cette relecture de l’histoire de l’une des princesses les plus mythiques, popularisée dans le classique de 1950. Soixante-cinq ans et pléthores d’évolutions plus tard, Cendrillon reste immuable, intacte et toujours bien confinée dans son grenier d’où elle patiente gentiment en chantant qu’on vienne la sauver comme par magie. Cette réinterprétation, qui n’en est donc pas une, reste d’un classicisme aussi respectueux que désolant, ne proposant aucune dérision narrative ni extravagance du point de vue du casting. La tradition est donc de mise et la modernité jetée dans les cendres de la cheminée. Pour les puristes, tout reste cependant impeccable et dans les marges bien formatées. Fastueux, étincelant, gracieux et coloré, les qualificatifs inhérents au récit originel remplissent dûment le contrat. Visuellement, c’est superbe : des décors opulents de Dante Ferretti, collaborateur de Fellini, Scorsese et Coppola, à la confection raffinée des costumes de Sandy Powell (Shakespeare in Love), qui s’accompagnent à merveille avec les pantoufles de verre emblématiques, créées par Swarovski.

 

Lily James et Richard Madden dans Cendrillon de Kenneth Branagh

Lily James et Richard Madden dans Cendrillon de Kenneth Branagh

 

Du côté du rôle-titre, Lily James (la lady Rose de Downton Abbey) se soumet aux critères du conte voici plus de trois cents ans, sur cette figure fantasmée personnifiant un idéal de pureté. Touchante dans sa résilience et sans verser dans la fadeur d’un tel rôle, elle exprime la douceur, la bonté et la bienveillance de cette jeune orpheline brimée, destinée à être l’élue du prince charmant, campé par Richard Madden (Game of Thrones), aux beaux yeux bleus et au sourire éclatant. Quant à la bonne fée et à l’abominable marâtre Lady Tremaine, dont on attendait un mixe entre noirceur et dérision, avec ses deux péronnelles de filles, le résultat est à l’exemple du reste. Trop lissé, trop formaté. Helena Bonham Carter, uniquement présente dans la scène mythique de transformation de Cendrillon, perd ainsi en excentricité. Et si Cate Blanchett reste toujours resplendissante, imposante et charismatique, elle est ici sous exploitée dans la cruauté. Sur un tel terrain propice, son rôle à l’image d’une Joan Crawford de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, aurait mérité davantage d’attention et de lumière. Dommage de cloisonner leurs performances dans des personnages trop séculaires.

 

Cate Blanchett dans Cendrillon  de Kenneth Branagh

Cate Blanchett dans Cendrillon de Kenneth Branagh

 

La Maison Mickey a fait ainsi le choix de rester ancré dans la symbolique de cette histoire intemporelle, issue de l’imaginaire collectif, qui a connu myriades d’adaptations dans tous les domaines. Bien qu’on ne dénigre pas sa moralité (le bien et la vertu triomphent du mal), le souci dans cette absence de nouveauté est qu’on ne ressent pas grand-chose à l’arrivée, nous renvoyant à la sensation d’Alice au pays des Merveilles de Tim Burton. Cendrillon laisse encore moins de champ d’exploration à Kenneth Branagh, qui reprend la caméra après Thor et The Ryan Initiative. Si sa mise en scène reste aérée, panoramique et en mouvement, le récit adapté par Chris Weitz (Pour un garçon), ne sert pas forcément ses intentions. L’ensemble, déjà très girlie, manque de cette impétuosité et de cette truculence qui auraient mieux convenu au réalisateur de Beaucoup de bruit pour rien. Il parvient toutefois à tirer habilement son épingle du jeu dans cette vision traditionnelle pour la nouvelle génération qui n’apporte rien de plus que celle de l’oncle Walt. Ce portrait désuet est d’autant plus déconcertant à l’ère du 21e siècle et dans le contexte des récentes adaptations disneyiennes plus audacieuses…

 

 

  • CENDRILLON (Cinderella) de Kenneth Branagh en salles le 25 mars 2015.
  • Avec : Lily James, Richard Madden, Cate Blanchett, Helena Bonham Carter, Holliday Grainger, Sophie McShera, Derek Jacobi, Stellan Skarsgard, Hayley Atwell, Ben Chapin, Eloise Webb…
  • Scénario : Chris Weitz
  • Production : Simon Kinberg, David Barron, Allison Sheamur
  • Photographie : Haris Zambarloukos
  • Montage : Martin Walsh
  • Décors : Dante Ferretti
  • Costumes : Sandy Powell
  • Musique : Patrick Doyle
  • Durée : 1h45
  • Distribution : Walt Disney Company

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