Dheepan de Jacques Audiard

Dheepan de Jacques Audiard

Les coprésidents Joel et Ethan Coen accompagnés de leur jury ont dévoilé les récipiendaires de cette 68e édition du Festival de Cannes ce dimanche 24 mai 2015 au Grand Théâtre Lumière, qui fait briller le cinéma français.

 

 

Jacques Audiard / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

Jacques Audiard / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

À l’instar de l’année précédente, le palmarès de la 68e édition a déjoué tous les pronostics, toutes les suppositions, toutes les rumeurs. Les présidents Joel et Ethan Coen, avec les membres du jury, ont fait preuve de surprise, sans en être une réellement, en décernant la Palme d’Or à DHEEPAN (notre critique)« Recevoir un prix de la part des frères Coen, c’est quelque chose d’assez exceptionnel » a annoncé Jacques Audiard tout en ajoutant qu’il remerciait Michael Haneke de ne pas avoir présenté d’oeuvre cette année. Un Prophète, récipiendaire du Grand Prix, s’était confronté en 2009 au Ruban Blanc primé par la Palme d’or.

 

Cette récompense suprême décernée à ce drame politique sur le quotidien difficile d’un réfugié tamoul en France, avec en vedette des acteurs non-professionnels, est finalement le reflet d’un palmarès tourné vers l’humain et particulièrement vers le combat de l’homme pour (sauve)garder son humanité. On peut le constater avec l’excellent LE FILS DE SAUL du Hongrois Lazslo Nemes (notre critique), lauréat du Grand Prix, qui montre la mécanique de la solution finale à Auschwitz par le prisme d’un prisonnier juif du Sonderkommando, lequel tente d’enterrer son fils mort dans les chambres à gaz.

 

Vincent Lindon / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

Vincent Lindon / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

Mais aussi CHRONIC du Mexicain Michel Franco (notre critique), centré sur ces aides-soignants dévoués aux personnes en phase terminale, qui repart avec le Prix du Scénario néanmoins contestable. Ou encore LA LOI DU MARCHÉ de Stephane Brizé (notre critique, qui a récompensé un bouleversant Vincent Lindon dans la peau d’un quinquagénaire qui démarre un nouveau travail après 20 mois de chômage avant de faire face à un dilemme moral. Ce fut d’ailleurs l’un des moments les plus émouvants.

 

Ce palmarès s’est tourné également vers l’amour, entre blessures et impossibilités. Ainsi, dans la logique d’un cinéma assez coenien, on retrouve THE LOBSTER du Grec Yorgos Lanthimos (notre critique). L’excellente tragicomédie dystopique, centrée sur un célibataire taciturne évoluant dans une société qui refuse la solitude la condamnant à la transformation animale, est reparti avec le Prix du Jury. Mais aussi MON ROI de Maïwenn (notre critique) qui a permis à la touchante Emmanuelle Bercot, qui présentait LA TÊTE HAUTE (notre critique) en ouverture de cette 68e édition, de repartir avec le prix d’interprétation. Un prix qu’elle se partage avec Rooney Mara pour son rôle dans Carol de Todd Haynes.

 

Emmanuelle Bercot / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

Emmanuelle Bercot / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

La cérémonie a ainsi fait la part belle au cinéma français au profit des Italiens comme YOUTH (notre critique) ou encore MIA MADRE (notre critique), et des Asiatiques dont le seul primé est le Taïwanais Hou Hsia Hsien, reparti avec le Prix de la Mise en Scène pour The Assassin.

 

La soirée a été ponctuée par des numéros musicaux et ce, dès l’ouverture, avec la remise du prix de la Caméra d’Or, remis par Sabine Azeyma et John C. Reilly, lequel a d’abord interprété la reprise de Just a Gigolo. Sur la base de 26 premiers longs métrages, le jury de ce trophée convoité par les réalisateurs émergents l’a décerné à La Tierra y la Sombra du Colombien de César Acevedo. S’est enchaîné l’hommage de Jane Birkin à Agnès Varda. La réalisatrice de 86 ans a reçu la Palme d’or d’honneur, devenant ainsi la première femme à remporter ce prix après Woody Allen, Clint Eastwood et Bernardo Bertolucci.

 

Yorgos Lanthimos / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

Yorgos Lanthimos / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

Si la sélection officielle n’a pas provoqué de réels coups de coeurs, cette 68e édition a cependant présenté certaines oeuvres fortes, fulgurantes, truculentes et émouvantes qui ont souvent refusé de répondre à des règles établies, tout en faisant la part belle aux femmes tout au long de cette 68e édition.

 

Découvrez le palmarès complet en page suivante de la Compétition, Un Certain Regard, la Quinzaine des Réalisateurs, La Semaine de la Critique, la CineFondation, Cannes Soundtrack, la Queer Palm et la Palm Dog.

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