La dernière maison sur la gauche / The Last House on the Left (1972)
En reprenant la trame du drame médiéval La Source de Ingmar Bergman (1960) qu’il tire vers l’horreur contemporaine, Wes Craven livre sans doute l’œuvre la plus dérangeante et malsaine de toute sa carrière. Ce récit de vengeance parental centré sur une bande de violeurs et de meurtriers se déroule dans une ambiance profondément réaliste.
L’interprétation hallucinée de David Hess (qui signe également la musique) est pour beaucoup dans l’inconfort de cette première réalisation, produite par Sean Cunningham (créateur de la saga Vendredi 13), qui a subi le couperet de la censure et vaut au jeune cinéaste une petite traversée du désert. La Dernière Maison sur la Gauche est interdit dans plusieurs pays.
Ce film garde encore un aspect choquant et viscéral, avec son accroche ‘Ce n’est qu’un film…’, et sa réflexion sur la violence et le désir de vengeance résonne encore fortement. En 2009, le réalisateur Dennis Iliadis en proposait un remake tout aussi brutal, quoiqu’un peu gâché par une fin discutable, porté par l’interprétation intense de Tony Goldwyn dans le rôle du père vengeur. Wes Craven et Sean Cunningham étaient également à la production.
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