Synopsis : Une météorite est à l’origine d’une épidémie qui a transformé la population en zombies. Barry et sa sœur Brooke font partie des survivants mais elle se fait kidnapper par un groupe de paramilitaires. Barry part à sa recherche à travers le désert infesté de morts-vivants, au volant de sa voiture de combat.

♥♥♥♥♥

Road of the Dead – jaquette

Adapté d’un célèbre jeu vidéo, Road of the Dead nous plonge dans un univers entre Mad Max et The Walking Dead. Après une ouverture percutante et anxiogène, les limites du budget se font rapidement ressentir, freinant les ambitions quant à l’exploitation d’un monde pourtant riche, vaste et contrasté. L’aspect post-apocalyptique prend dès lors une tournure de survival classique sur une terre infectée par une épidémie, causée par la chute d’une météorite, qui a transformé la population en zombies. Malgré cela, le réalisateur australien Kiah Roache-Turner tire son épingle du jeu, se concentrant sur un nombre restreint de décors et de personnages, avec des séquences d’action montées en parallèle, qui finissent par se rejoindre. À défaut des courses poursuites affolantes dans le désert australien, Road of the Dead nous offre quelques instants violents et assauts bien filmés. Si le casting reste correct, mention cependant à Bianca Bradey (Brooke) en tueuse de zombies radicale. À l’instar de MAD MAX FURY ROAD (notre critique), l’actrice australienne vole la vedette à son partenaire masculin, campé par Jay Gallagher (Barry, le frère de Brooke). Cette dernière devient ainsi le personnage le plus marquant, même si elle se retrouve souvent muselée et attachée afin de servir de cobaye pour des expériences qui la transforment en une mutante aux pouvoirs inattendus. Du point de vue de l’écriture, les dialogues très minimalistes restent souvent plats et la psychologie des personnages n’a pas grand intérêt. Road of the Dead échoue à émouvoir tant les situations sont trop artificielles pour être convaincantes. La faute également à un montage clipesque qui laisse peu de respiration à la véracité des protagonistes. Si le premier degré fait d’abord craindre que l’ensemble ne sombre dans le navet, Road of the Dead parvient heureusement à éviter l’écueil du ridicule et du cheap, en dépit des maquillages parfois approximatifs, des décors pauvres et d’un jeu éculé des comédiens en zombies. Il faut toutefois reconnaître que ce genre au cinéma est non seulement ultra codifié mais aussi usé jusqu’à la corde. Après ceux qui courent dans Dawn of the Dead, version de Zack Snyder, ou encore ceux qui tombent amoureux dans Warm Bodies, difficile de proposer de la nouveauté dans la représentation de ces créatures mortifères à l’écran. L’astuce ici est d’utiliser le mort-vivant comme carburant pour les véhicules et les machines, source quasi inépuisable puisque les humains tués sont transformés à leur tour. Voici en résumé la meilleure idée de cette série b australienne plutôt sympathique, mais frustrante par ses promesses pas totalement tenues.

• ROAD OF THE DEAD (Wyrmwood: Road of the Dead) de Kiah Roache-Turner, disponible en DVD et VOD le 17 novembre 2015.
• Avec : Jay Gallagher, Bianca Bradey, Luke McKenzie, Yure Covich, Keith Agius, Berryn Schwerdt, Meganne West.
• Scénario : Tristan Roache-Turner, Kiah Roache-Turner
• Production : Tristan Roache-Turner
• Photographie : Tim Nagle
• Montage : Kiah Roache-Turner
• Costumes : Lara Cross
• Musique : Michael Lira
• Edition DVD : KMBO
• Tarif : DVD (14,99 €) et VOD (3,99 €)
• Durée : 1h38

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