Synopsis : New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d’étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l’engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n’est pas libre et il doit se contenter de son amitié. Jusqu’au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l’horizon s’éclaire pour Bobby et l’amour semble à portée de main…

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Cafe society - affiche

Cafe society – affiche

Plaisant, cocasse, glamour, élégant mais sans surprise. Café Society, qui ouvre le 69e Festival de Cannes, se révèle finalement comme une virgule à la filmographie de Woody Allen, celle qui désormais ponctue ses nombreuses œuvres successives au casting prestigieux. Car plus une année ne passe sans que le cinéaste prolifique de 80 ans ne prenne l’affiche des salles de cinéma, et à ce titre, celle de Café Society est particulièrement sublime. Ainsi, un an après le moyen L’HOMME IRRATIONNEL (notre critique), avec Joaquin Phoenix et Emma Stone, il revient fouler le tapis rouge cannois, ouvrant pour la troisième fois le plus grand festival au monde, après Hollywood Ending en 2002 et Minuit à Paris en 2011. Tous les ingrédients sont ici sur la table de travail, la recette est identique et les mets appétissants, comme un bon restaurant dans lequel on aime retourner. Mais tout dans ce film, présenté hors compétition, semble figé dans le temps. Si on apprécie toujours autant son univers, son sens de l’humour, ses dialogues ciselés et les quiproquos, rien n’est jamais véritablement creusé. Pourtant, le récit fonctionne ; mais cette plongée dans l’effervescence de l’âge d’or hollywoodien – renvoyant à AVE CESAR des frères Coen (notre critique) – et de la Café Society, une boîte de nuit haut de gamme, apparaît comme un prétexte à Woody Allen pour raconter son histoire. Tout reste superficiel ; la majorité des scènes nous propulsant d’ailleurs, à un moment donné, dans l’un de ses bijoux déjà confectionnés par le passé, avec ses personnages toujours névrosés, indécis et désireux de changer. Jesse Eisenberg est sans doute celui qui parvient à sortir du lot, dans le rôle de ce jeune homme ambitieux, coincé entre ses parents toujours en conflit, son frère gangster (Corey Stoll) et la bijouterie familiale, qui décide de s’installer à Hollywood pour trouver un emploi chez son oncle (Steve Carell), agent de stars réputé et homme marié. L’acteur de To Rome with Love se révèle ici un peu l’alter ego du cinéaste, avec son débit rapide, ses hésitations et ses éternels questionnements de juif new-yorkais. Car face à lui, Kristen Stewart, qu’il retrouve pour la troisième fois après Adventureland et American Ultra, si rayonnante soit-elle, semble toujours rejouer la même scène sur un même ton monocorde. Son duo qu’elle forme avec lui est tendre et attachant, à l’instar de la liaison secrète qu’elle entretient avec Steve Carell, hélas sous-exploité, mais ces histoires d’amour croisées n’atteignent jamais vraiment leur paroxysme. Même constat pour l’intrigue emmenée par Corey Stoll en roi de la pègre. Si rien n’est ici jamais traité en profondeur, Woody Allen signe cependant une comédie romantique douce-amère, agréable et pétillante, dont la mise en scène enlevée est renforcée par la musique jazz habituelle, et surtout par la superbe photographie aux couleurs orangées de l’oscarisé Vittorio Storaro. C’est ce qui fait d’ailleurs sans doute tout son charme. Café Society, produit par Amazone Prime, se laisse ainsi regarder sans déplaisir et vaut surtout pour sa délicate conclusion.

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  • CAFÉ SOCIETY écrit et réalisé Woody Allen en salles depuis le 11 mai 2016.
  • Avec : Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell, Blake Lively, Parker Posey, Corey Stoll, Ken Stott…
  • Producteurs : Letty Aronson, Stephen Tenenbaum, Edward Walson
  • Photographie : Vittorio Storaro
  • Montage : Alisa Lepselter
  • Décors : Santo Loquasto
  • Costumes : Suzy Benzinger
  • Distribution : Mars Distribution
  • Durée : 1h36

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