Synopsis : Suite à leur accident, les frères Bradley sont reconnus coupables de leurs crimes. Malgré la surveillance accrue de la police, ils parviennent à s’échapper de l’hôpital avec l’aide de « mamie Ruth » et de sa petite-fille Susan. Ces dernières tiennent une maison de repos bien particulière puisque leurs habitants sont tous des créatures difformes comme Belial…
♥♥♥♥♥
Jusque-là inédit dans l’hexagone, Carlotta nous propose de (re)découvrir le second volet de la saga Basket Case. Si l’effort est à saluer, le choix de cette suite, moins convaincante, au sein de cette Midnight Collection est cependant très discutable. Après le succès du premier BASKET CASE (notre critique), le producteur James Glickenhaus (BLUE JEAN COP – notre critique, THE EXTERMINATOR – notre critique) et le réalisateur Frank Henenlotter décident de lui donner une première suite, huit ans après. Cette fois, nos frères siamois, Duane et Belial, vont devoir se cacher à l’intérieur d’une maison qui abrite des monstres « gentils » pour les protéger de la société. La propriétaire Granny Ruth (Annie Ross) veille sur eux comme une mère poule attentionnée. À la suite d’un meurtre, Marcie (Kathryn Meisle), une jeune journaliste, et un commissaire de police (Leonard Jackson) se lancent à la recherche de ces deux suspects. Si cette première suite se révèle un peu plus maîtrisée dans sa réalisation, elle est aussi plus ennuyeuse. Les ingrédients qui constituent le cinéma subversif de Frank Henenlotter (érotisme, mauvais goût, humour trash et gore) se font plus discrets au profit d’une psychologie des personnages secondaires plus imposante. Résultat, l’intrigue explicative et les dialogues alourdissent terriblement l’ensemble. Basket Case 2 semble se contenter de résumer l’histoire précédente aux spectateurs qui ne l’auraient pas vu. Les effets spéciaux sont en revanche mieux conçus et les maquillages très réussis. Les monstres possèdent chacun leur personnalité propre : du timide au nerveux, en passant par l’extraverti. Un univers de cauchemar éveillé qui fait parfois penser à celui de Clive Barker (Cabal, Hellraiser), David Lynch (Eraserhead) on encore de Tod Browning (Freaks) ; le grotesque et l’ambiance glauque en plus. Dans cette suite bien trop sage, nos deux « héros » sont donc relégués au second plan. Frank Henenlotter s’autorise cependant une incroyable scène érotique délirante entre deux des personnages, qui vaut à elle seule la vision du Basket Case 2. Le réalisateur nous a habitué à mieux et il est d’ailleurs dommage que Carlotta n’ait pas plutôt proposé Elmer, le remue-méninges (Brain Damage, 1988) qui s’avère bien plus réussi.
.
.
DVD : La qualité d’ensemble de ce master restauré HD est plus optimale que celui du premier volet tourné en 16 mm. L’image est très propre, colorée et lumineuse. Le son est clair et précis. À l’instar des autres films, issus de la Midnight Collection, seule la bande annonce figure en bonus.
.
.
.
- BASKET CASE 2 (Frères de Sang 2) écrit et réalisé par Frank Henenlotter disponible en Blu-ray et DVD le 7 septembre 2016 en copie restaurée HD.
- Avec : Kevin Van Hentenryck, Annie Ross, Leonard Jackson, Kathryn Meisle, Beverly Bonner, Heather Rattray, Jason Evers, Ted Sorel.
- Production : Edgar Levins, James Glickenhaus
- Photographie : Robert M. Baldwin
- Montage : Kevin Tent
- Décors : Gary Levinson
- Costumes : Wendy Jo Cohen
- Musique : Joe Renzetti
- Edition DVD : Carlotta Films
- Tarifs : Blu-ray (15,05 €) – DVD (15,05 €)
- Durée : 1h30 (BR) – 1h26 (DVD)
- Sortie en salles : 5 octobre 1990 (USA). Pas de sortie française
.