Kirk Douglas
Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Daniélovitch Demsky est né il y a tout juste un siècle, le 9 décembre 1916. L’occasion de revenir sur la carrière d’une des dernières légendes d’Hollywood encore en vie.
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Kirk et Michael Douglas
Kirk Douglas a tout fait. Il a soulevé une armée d’esclaves contre Rome dans Spartacus, harponné un poulpe géant dans Vingt mille lieues sous les mers et séduit Lauren Baccall dans La Femme aux chimères. Il a été Van Gogh, Ulysse et le Doc Hollyday de Réglement de compte à OK Corral. Il a tourné avec Stanley Kubrick, Vincente Minelli, John Huston, Howard Hawks et Otto Preminger.
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Au delà de l’homme, c’est un symbole de l’âge d’or du cinéma américain qui fête ce 9 décembre ses 100 ans.
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Né à Amsterdam, dans l’état de New York, ce fils d’immigrés biélorusses, grandit dans la pauvreté. Ces parents, de confession israélite, ont dû fuir ce qui était encore à l’époque l’Empire russe, pour échapper à l’antisémitisme et aux pogroms. Très jeune, Issur Daniélovitch Demsky veut devenir acteur. Sa famille n’approuve pas, mais qu’importe, en 1939, il quitte New York pour étudier l’art dramatique. C’est au théâtre Tamarak, qu’on lui propose un nouveau nom de scène : Kirk Douglas. Entré à l’académie américaine d’art dramatique, il décroche quelques petits rôles dans des pièces et rencontre celle qui deviendra sa première femme, l’actrice Diana Dill.
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Kirk Douglas – Spartacus de Stanley Kubrick (1961)
Parti faire la guerre, il est finalement réformé en 1943 et retourne à New York. Grâce à Lauren Baccall, il obtient un rôle dans L’Emprise du Crime de Hal Wallis en 1946. Il joue par la suite avec Robert Mitchum dans La Griffe du passé en 1947 et avec Burt Lancaster dans L’Homme aux abois, l’année suivante. À la même époque, il se sépare de Diana Dill, avec qui il a eu deux enfants.
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Son premier grand succès sort en juillet 1949. Le Champion de Ring Lardner raconte l’histoire d’un boxeur qui se bat contre ses propres démons tout en essayant de lancer sa carrière sur le ring. Douglas est alors repéré par la Warner avec qui il signe un contrat et tourne plusieurs films. C’est le début de la gloire. Sa collaboration avec le studio terminé, il se tourne vers le western, et joue dans La Captive aux yeux clairs de Howard Hawks ou encore Les Ensorcelés de Vincente Minelli, pour lequel il est nommé aux Oscars dans la catégorie meilleur acteur.
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Dans les années 50, il part tourner en Europe et rencontre son épouse actuelle, Anne Buydens, une jeune assistante de trois ans sa cadette. Poussé par son succès sur grand écran, Kirk Douglas devient ensuite producteur et créé la Byrna. Il prend alors sous son aile Dalton Trumbo, scénariste mis sur liste noire durant le maccarthysme, et acquiert les droits du livre Vol au-dessus d’un nid de coucou pour en faire un film, mais n’y parvient pas. C’est finalement son fils Michael, qui mène le projet à son terme en 1976, avec Milos Forman aux commandes.
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Kirk Douglas – Les Vikings de Richard Fleischer (1958)
Comme beaucoup de comédiens, Douglas s’essaie aussi à la réalisation. En 1973, il met en scène Scalawag, d’après l’ÃŽle au trésor de Robert Louis Stevenson. Le tournage se passe mal et le long métrage est un échec. Deux ans plus tard, il tente à nouveau l’aventure avec La Brigade du Texas, mais sans plus de succès.
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Démocrate convaincu, Kirk Douglas est aussi connu pour ses prises de positions politiques. Il y a quelques semaines encore, il prenait la parole pour mettre en garde le peuple américain contre les conséquences de l’élection de Donald Trump, prouvant ainsi au monde qu’il n’avait pas encore dit son dernier mot.
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Pour célébrer ses 100 ans, le comédien qui a reçu un Oscar d’honneur en 1996 – alors qu’il n’a jamais réussi à décrocher celui de meilleur acteur, malgré trois nominations -, vient de finir un nouveau livre avec sa femme. Kirk and Anne : Letters of Love, Laughter, and a Lifetime in Hollywood. L’oeuvre ne sera publiée qu’en mai prochain.
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En attendant, ce sont 150 invités triés sur le volet qui se retrouveront cet après-midi pour rendre hommage au comédien, entouré de son fils Michael, de sa bru Catherine Zeta-Jones et d’Anne, bien sûr. Une fête qui vient inscrire son nom aux côtés de celui d’Olivia de Havilland et bientôt Zsa Zsa Gabor (née le 17 février 1917), autres stars de l’âge d’or d’Hollywood encore en vie.
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