Invasion of the Body Snatchers va encore se dupliquer. Un nouveau remake, tiré du roman classique de Jack Finney, serait en préparation chez Warner Bros.
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Sans fin, le classique littéraire de la science-fiction de Jack Finney paru en 1955, va engendrer un quatrième remake et cinquième opus, confectionné par Warner Bros et le producteur John Davis.Â
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Selon Deadline, le scénario a été confié à David Leslie Johnson, qui a écrit notamment Esther, The Conjuring 2, Le Chaperon Rouge ou encore prochainement l’adaptation de Donjons & Dragons. Dans les crédits du producteur, on compte entre autres tous les Predator – y compris celui à venir de Shane Black -, et l’adaptation Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E.
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The Body Snatchers est donc une longue histoire. La première et cultissime adaptation, L’Invasion des profanateurs de sépultures (Invasion of the Body Snatchers) est signée Don Siegel en 1956, avec en vedette Kevin McCarthy. Le premier remake, grand succès critique et public surtout grâce son twist final – sous le titre français L’Invasion des profanateurs -, est réalisé par Philip Kaufman en 1978, avec Donald Sutherland. On y retrouve également Kevin McCarthy et même Siegel pour un caméo. Les deux autres versions suivantes sont conçues respectivement par Abel Ferrara (Body Snatchers, 1993), avec Terry Kinney et Meg Tilly, et Oliver Hirschbiegel (Invasion, 2007), totalement dispensable, avec Daniel Craig et Nicole Kidman.
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Le postulat de départ du livre prend place dans une petite ville paisible américaine, peu à peu envahie par des extraterrestres qui s’emparent de l’enveloppe corporel des habitants pendant leur sommeil via des cosses géantes. Si ces Body Snatchers se révèlent une copie conforme des êtres humains, ils sont pourtant dénués d’émotion. Alors qu’ils se multiplient dans la ville, un médecin local tente de déceler les humains des aliens, de les arrêter et d’alerter la population.
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Le roman de Finney évoque des thématiques universelles comme la peur de l’étranger, la suspicion, la paranoïa, et selon les époques, l’approche différait. Siegel surfait ainsi sur l’hystérie de l’invasion communiste à travers la chasse aux sorcières lancée par le Maccarthysme. Kaufman sondait davantage la peur de l’Autre, la complexité de l’âme humaine, son individualité, ce qui fait de nous des êtres humains et l’isolement social dans les grandes villes comme San Francisco. Deadline rappelle de son côté que ce film produit par United Artists était « une critique politique sur les chefs de culte et les théoriciens du complot au moment où plus de 900 personnes sont mortes à Jonestown ». Lors de leur sortie sur les écrans, chacun des deux films s’alignait sur les tendances de l’époque. Le premier faisait écho à la peur de l’invasion extraterrestre, comme La Chose d’un autre monde (1951). Le second jouait à merveille avec le climat paranoïaque, politique et social, de la fin des années 1970.
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À l’heure des remakes et autres reboots, cette relecture semble déjà à elle-seule un sujet à part entière pour aborder la thématique même de l’imitation… au cinéma.
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