LA PRESSE DE L’ÉPOQUE
Pour
« Ce type de sujet, d’ordinaire, donne lieu à des variations sophistiquées, à de délicieux vertiges intellectuels. Le réalisateur James Cameron n’étant visiblement pas sujet à ces vertiges, se contente de filmer l’histoire comme une honnête course-poursuite, dont le sel tient à ce que le mutant est proprement indesctructible. » Emmanuel Carrière – Télérama n°1841 du 24 avril 1985.
« (…) Terminator ne se signale pas par les qualités exceptionnelles de son scénario, ni par l’originalité percutante de sa facture. Ce sont les horreurs bien connues de la robotique exacerbée et les chausses trappes prévisibles des voyages dans le temps qui fournissent l’essentiel de ses péripéties et il faudrait n’avoir jamais rien vu pour les trouver le moins du monde surprenantes. Ce qui accroche, dans cette histoire (…), c’est la sincérité visible de son auteur, le plaisir manifeste qu’il éprouve à la mettre en scène. » Michel Perez – Le Matin du 25 avril 1985.
« (…) les films d’action ne sont bons que s’ils reposent sur une histoire solide, ce qui est le cas ici. C’est bien sûr mené tambour battant, mais les jeux du présent et du futur qui se fabriquent l’un l’autre volent à mon avis la vedette aux cascades et effets spéciaux par ailleurs fort réussis comme il se doit. » Claude Klotz – VSD du 25 avril 1985.
« (…) dans ce genre de film où généralement on nous fait payer l’excellence des effets spéciaux ou des cascades par un bâclage du reste, la psychologie est plutôt bien fouillée, laissant notamment leur chance à tous les seconds rôles (…) et suggérant que dans cet univers de mâles baraqués qui se bousillent entre eux, l’espoir et la vraie combativité viendront d’une femme. » Gérard Lefort – Libération du 30 avril 1985.
« Action, castagne, nuits violentes, poursuites infernales, tout y passe. C’est de la série B comme on aime : électrique. » François Forestier – L’Express du 3 mai 1985.
« (…) cette œuvre, pleine de bruit et de fureur, est une bonne petite série B qui déménage à 100 à l’heure et cartonne un maximum. » Philippe Ross – La Revue du Cinéma n° 405 – Mai 1985
« On sort du film considérablement secoué d’autant que le réalisateur n’a pris aucune distance vis-à-vis de son œuvre. Il fonce et on participe pleinement. Refusant l’alibi de la caricature, de la satire politique ou les simples effets d’humour (…) , il joue le jeu du film d’action qui déménage et dérange tout à la fois. » Jean-Pierre Putters – Mad Movies n°35 – Avril 1985.
«Un tel hiatus entre le sujet et l’argent devrait atteindre les sommets du ridicule. Le cinéaste réussit à sauver la mise par une constante auto-dérision. Il ne s’agit nullement de distanciation mais tout au contraire de surenchère. Il serait malséant de le bouder. Le spectacle cinématographique est là, dans sa pureté primitive. » Jérome Tonnerre – Cinématographe N° 111 – Juin 1985.
Contre
« (…) le grand défaut du film est de trop vouloir expliquer l’inexplicable. Les trop longues parenthèses dans le futur et les séquences de bavardages donnent à l’ensemble une prétention qui ne s’imposait pas. » Jean-Philippe Guérand – Première n°97 – Avril 1985.
« (…) Terminator déploie un programme minimal, prévisible mais efficace : plus le film avance et plus le robot se décompose (maquillages) jusqu’à finir dans un état de délabrement avancé (un squelette d’acier, bon pour la ferraille). Les bonnes idées ne font pas obligatoirement les bons films et il est navrant de voir Terminator gâcher plan après plan son formidable crédit. » Charles Tesson – Les Cahiers du Cinéma N°373 – Juin 1985.