Un film document sur le voyage, la recherche de soi, la découverte et la spiritualité. Le tour du monde de deux jeunes adultes se cherchant une direction au travers de leurs rencontres et de leurs expériences pendant « le Voyage » qui sera celui de leur vie.

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En 2008, Nicolas Gans décide de se lancer dans un projet de documentaire à travers le monde. Le hasard fait parfois très bien les choses et met sur son chemin Greg, un voyageur professionnel, dont le ‘livre de chevet’ est Sur La route de Jack Kerouac. Le courant passe très vite entre les deux hommes. C’est par l’Europe de l’Est et les Balkans que l’aventure commence et ils partent tous deux avec chacun 2.800 € en poche, sans but précis pour atteindre Le Degré 6 du Voyageur. Nicolas Gans, dont c’est le second film après Talibés – le temps d’un échange, a écrit, réalisé, monté et produit via sa société Orbis Films avec un budget de 10.000 € (dont 1.415 € réunis grâce à Ulule, premier site de financement participatif européen). Ce documentaire road-movie suit donc pendant 6 mois Greg, une figure hors du commun : intellectuel, délirant, philosophe, capable de trouver la beauté ultime dans des endroits les plus repoussants. Incapable de rester en place, Greg est toujours en mouvement, utilise toutes sortes de moyens de transports, dort là où il peut, fait des rencontres improbables et cocasses, dîne chez l’habitant et teste avec ses compagnons d’un jour toutes sortes de drogues, d’alcools, de nourritures…

Il est évident pour le spectateur qu’il vit à fond cette vie de marginal et finalement son but sera l’Inde. C’est avec art que Nicolas Gans joue avec la photographie et la lumière avec sa toute petite caméra – une Sony HVR-A1E à laquelle il a ajouté deux micros professionnels – entre paysages magiques, triste réalité des bidonvilles du bout du monde, auxquels il réussit à apporter une touche de beauté, et la magie des êtres humains rencontrés sur la route. La bande son immersive de Pain d’Epices (un ami de Greg), qui a composé la moitié des musiques originales, et celles interprétées par l’américain Josh Woodward,  colle parfaitement à chaque situation de ce voyage complètement hors du commun. De plus dans ce pays mystérieux et fascinant qu’est l’Inde, Greg va traverser une expérience extrême à laquelle le cinéaste assiste impuissant. Cette scène très forte voire angoissante est intensifiée par le Lacrimosa, extrait du Requiem de Mozart.

Le narrateur Luis Costa nous accompagne tout au long du film, avec un texte qui nous fait découvrir le chemin parcouru par notre globe-trotter en évoquant les pays traversés, les villes meurtries, celles qui sortent de terre, ou bien encore les immensités désertiques, où soudainement le modernisme surgit. Côté hublot ou côté allée, on ne perd rien de ce magnifique voyage, qui nous ramène ensuite aux Etats-Unis. Ainsi ceux qui veulent découvrir et connaître Le Degré 6 du Voyageur conçu par cet homme-orchestre, rendez-vous à la projection qui aura lieu à l’Entrepôt dans le 14e le jeudi 30 janvier à 20h. Le film a été sélectionné au festival PointDoc qui aura lieu entièrement sur internet. Nicolas Gans est actuellement à la recherche de salles indépendantes à Paris ou en province, pour projeter cette expérience qu’il souhaite faire partager à un maximum de personnes et organiser des débats. Il recherche des diffuseurs et a l’objectif de le projeter sur Vimeo via ‘Vimeo on Demand’, parfaitement adapté aux projets tels que le sien.

LE DEGRÉ 6 DU VOYAGEUR écrit, réalisé, monté et produit par Nicolas Gans avec en vedette Greg alias Menthol Drop. Musique : Josh Woodward. Photo : Greg alias Menthol Drop. Narrateur : Luis Costa. Durée : 1h56.

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