Space Cowboys de Clint Eastwood (2000)
Space Cowboys est un savoureux mélange de genres racé et plein de désinvolture entre le buddy movie et la comédie spatiale relativement réaliste, emmené par un quatuor viril de vétérans bien déjantés Donald Sutherland, Tommy Lee Jones, James Garner et Clint Eastwood.
Sans tomber dans la nostalgie ni la rancœur exagérée, le grand Clint rend ici hommage à ces pionniers de l’aviation qui n’ont pas pu participer à la conquête spatiale. On retrouve ici ses quelques thématiques de prédilection comme la validité des vétérans, la transmission de l’expérience et du savoir, les vertus du travail à l’ancienne, la vieillesse.
Le réalisateur souvent académique a ainsi collaboré avec la NASA pour plus d’authenticité pour la mise en condition des comédiens via leur entraînement, tout en faisant appel à Industrial Light & Magic (ILM), société d’effets spéciaux de Lucasfilm qui appartient depuis son rachat en 2012 à la maison Disney, pour finaliser les procédés mécaniques comme les effets d’apesanteur. Un rendu qui ajoute une certaine force et profondeur à ce divertissement.
Le récit nous plonge d’abord en 1958 avec quatre astronautes Frank Corvin, Hawk Hawkins, Jerry O’Neill et Tank Sullivan se préparant pour une mission spatiale avant que la Nasa leur préfère un singe. Quarante-deux ans plus tard, ces hommes d’action devenus retraités négocient leur retour lorsque le satellite de communication russe Ikon, dans lequel se trouve un module antique de commande conçu par Frank Corvin, modifie sa trajectoire et menace de s’écraser sur la Terre.
Space Cowboys a eu de bons retours critiques et publics à sa sortie en 2000 engendrant plus de 128M$ de recettes mondiales pour un budget estimé à 65M$.
.