John McTiernan a jusqu’au 3 avril pour se rendre aux autorités et effectuer une peine de prison d’un an ferme, a annoncé dernièrement THR. En effet on vous rapportait dans nos précédents papiers que le réalisateur culte de Piège de Cristal, Une journée en Enfer, Predator, Last Action Hero, A la poursuite d’octobre rouge a été impliqué dans l’affaire des écoutes téléphoniques illégales d’Anthony Pellicano, le détective privé d’Hollywood, qui purge depuis 2008 une peine de 15 ans de prison. Sanctionné en 2010 pour fausse déclaration au FBI, McT a pris connaissance de sa sentence : 1 an de prison ferme, 100.000 $ d’amende et trois ans de mise à l’épreuve. Il est actuellement toujours en liberté en raison des appels qu’il a effectués à plusieurs reprises, suite à la décision du juge de ne pas retirer un enregistrement numérique dans lequel il parle d’une écoute téléphonique illégale. Dans son dernier recours, la Cour Suprême l’a débouté en août 2012. Il a cependant sollicité une nouvelle demande auprès de la Cour Suprême qui a de nouveau refusé cet ultime appel le 14 janvier 2013. L’ironie dans cette affaire, c’est de lire sur THR qu’Anthony Pellicano a demandé une remise de peine, alors qu’un nouveau procès similaire s’ouvrira contre lui le 1er avril. John McTiernan y est convoqué en tant que témoin. Le juge est prêt à entendre le témoignage de Pellicano via une téléconférence, si les autorités texanes sont d’accord.
Retour en 2006, John McT avait été condamné à 4 mois de prison pour avoir menti à un agent du FBI sur ses connexions avec le détective privé des stars américaines, Anthony Pellicano, expert dans les écoutes illégales, inculpé d’une centaine de chefs d’accusation pour corruption de policiers, extorsion, intimidation de témoins, association de malfaiteurs et accès illégal à des informations gouvernementales, dissimulation de micros dans les appareils téléphoniques de célébrités pour le compte de ses clients. Le cinéaste, alors en pleine traversée du désert depuis les échecs du 13e Guerrier, Rollerball et Basic, a reconnu avoir engagé Pellicano pour mettre sur écoute le producteur Charles ‘Chuck’ Roven afin d’obtenir des informations confidentielles pendant le tournage de Rollerball en 2002.
En soutien au cinéaste – un peu tardif après la décision de justice et sur une affaire qui court depuis 7 ans mais néanmoins important -, une page Facebook ‘Free John McTiernan’ a été ouverte rejointe à ce jour par 2839 personnes, dont Clint Mansell (le compositeur de Requiem for a Dream et de MOON – notre critique), le génial Brad Bird, Jean-François Rauger (le directeur de la programmation de la Cinémathèque qui aurait même pour projet d’organiser une rétrospective de son Å“uvre selon Allociné), Carl Weathers, Samuel L. Jackson, Antoine de Caunes, Xavier Gens et Mark Millar (l’auteur de la BD Kick-Ass).
En parallèle, on apprend sur cette même page par Joblo que cette sentence n’empêche pas le réalisateur de travailler : « Nouvelle exclusive de Free John McTiernan ! Le réalisateur ne baisse pas les bras en espérant revenir derrière la caméra prochainement, et il travaille depuis plusieurs mois maintenant sur un script intitulé Warbirds inspiré des films d’aventure de George Roy Hill (Butch Cassidy et Sundance Kid, L’Arnaque). Un projet très cher à McTiernan, qui raconte l’histoire d’un groupe de pompiers aériens qui mène également une vie secrète durant l’hiver. Ces dernières années, McTiernan a dû abandonner six projets différents, car il n’a pas pu obtenir de contrats des compagnies d’assurance. Croisons les doigts que celui-ci arrive à passer ».
