Moon de Duncan Jones (2010)
Sorti honteusement en France directement en DVD, MOON de Duncan Jones (notre critique) est une première œuvre puissante sur la notion d’individualité et sa capacité d’introspection, qui revisite les films de science-fiction à l’imagerie visuelle des années 70 comme2001, Silent Running ou Solaris.
Cette singularité est essentiellement dûe à son interprète Sam Rockwell, seul à l’écran pendant toute la durée du métrage. Il incarne Sam Bell, modeste employé d’une station spatiale et chargé de l’extraction d’hélium sur la lune, avec pour unique présence un ordinateur nommé Gerty, dont la voix robotisée est prêtée par un touchant Kevin Spacey. Cette mission solitaire va le conduire à des hallucinations avant la révélation finale et inattendue sur sa propre identité.
MOON se dévide dans un rythme lent, empreint de mélancolie, et se dévoile progressivement comme une fable philosophique sur l’intelligence artificielle, le clonage et l’écologie planétaire, mais surtout sur la solitude et les rapports humains dématérialisés par la technologie. Une réussite certes discrète mais qui trouve toute sa justification ici.
.Â