Solaris de Andreï Tarkovski (1972) et de Steven Soderbergh (2002)
Voici une autre oeuvre de prestige, réflexive et bouleversante, sur la place de l’homme dans l’univers après 2001. En s’appuyant sur le roman de science-fiction russe de Stanislas Lem, Solaris est d’abord un long métrage magnifique, intellectuel et métaphysique d’Andreï Tarkovski sorti en 1972.
Le grand cinéaste russe propose un poème visuel éblouissant pour nous conter l’histoire d’un groupe de scientifiques étudiant depuis une station orbitale, la planète Solaris dont l’océan semble agir comme un immense cerveau télépathe qui matérialise leur conscience.
Solaris est une puissante exploration sur près de trois heures sur la condition humaine dans un système qui dépasse son entendement. En dépit des nombreuses coupes proposées par la comission de censure soviétique, Solaris a été gratifié du Grand Prix au Festival de Cannes.
En 2002, Steven Soderbergh en propose un remake d’une durée plus courte, qui se concentre plus volonté sur la nature de l’amour entre rêve et imaginaire, déjà évoquée chez Tarkovski.
Le récit se focalise ainsi sur cette romance entre le psychologue Kelvin (George Clooney) et sa défunte épouse (Natascha McElhone), devenue une copie humaine matérialisée, le conduisant à des interrogations proches de la folie.
Si l’on s’éloigne considérablement de la profondeur du récit de Tarkovski, le remake de Steven Soderbergh, produit par James Cameron, n’en demeure pas moins une œuvre entêtante.
.
.
.