Dangereuses sous tous rapports (Something Wild, 1987)
Charlie, un petit employé de bureau (Jeff Daniels), kleptomane à ses heures perdues, est entraîné de force par une femme aussi sensuelle qu’imprévisible (Melanie Griffith) dans une virée infernale qui les mène dans la ville natale de la belle où elle doit assister à une réunion d’anciens élèves. Elle présente Charlie à sa mère comme son nouveau mari. Les choses se gâtent quand le vrai mari (Ray Liotta), tout juste sorti de prison, fait son retour en ville…
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Chaque élément de Dangereuse sous tous rapports concourt à son éclatante réussite : des acteurs au faîte de leur art, un réalisateur en grande forme, une bande son imparable… Le grand fan de musique qu’est Demme décide de ne pas travailler avec un compositeur.
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Comme nous l’a en effet expliqué Rachel Portman dans un récent entretien lors du Festival d’Aubagne dédié à la musique de film, Jonathan Demme avait quelques difficultés à travailler avec les compositeurs, et préfère signer sa propre et superbe bande originale qui mêle Reggae (The Fabulous five, Yellow man), New Wave (New Order, David Byrne) et classique (Bach).
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Dans un irrésistible road movie, cette comédie qui lorgne à mi-course vers le néo-noir sans jamais se départir de sa délicieuse légèreté, est peut-être le chef-d’œuvre du cinéaste.
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