Le crocodile de la mort (Death Trap, 1977)
Tobe Hooper tente de renouer avec le succès de Massacre à la Tronçonneuse en plaçant son intrigue dans un décor ténébreux de Louisiane. L’histoire est centrée sur un gérant psychopathe d’un motel qui livre ses clients aux mâchoires de son crocodile. À commencer par une jeune prostituée qui cherche un endroit où passer la nuit. Le film possède une ambiance poisseuse et dérangeante mais n’a pas la radicalité du long métrage de 1974. C’est l’acteur Neville Brand, connu essentiellement pour ses rôles de gangster, qui incarne Judd, le tenancier maniaque de l’hôtel Starlight. Le personnage est inspiré du véritable tueur en série Joe Ball, surnommé « L’homme alligator » et meurtrier de plus de vingt femmes dans les années 30. À noter que l’on retrouve au générique l’héroïne de Massacre à la tronçonneuse. Marilyn Burns joue aux côtés de l’acteur Mel Ferrer et du débutant Robert Englund (série V, la saga Freddy). Le crocodile de la mort reste essentiellement marquant pour son ambiance nocturne malsaine et ses scènes de meurtres dérangeantes, qui lui valu une interdiction aux moins de 16 ans. L’expérience fût un échec pour Tobe Hooper qui quitta la production en cours, laissant le soin à son producteur d’en terminer le montage. Le résultat est en demi-teinte au niveau narratif, malgré de très bonnes scènes qui en font une des meilleures réalisation de Tobe Hooper.
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