Eden de Mia Hansen-Løve (2014)
Ce film dramatique, passé relativement sous les radars, raconte l’ascension et la chute d’un jeune DJ français, du début des années 1990 à la fin des années 2000, avec en toile de fond l’émergence de la French Touch.
La réalisatrice Mia Hansen-Løve a voulu raconter un parcours directement inspiré de celui de son frère Sven Løve, lui-même ayant pleinement pris la vague garage house dans les années 1990 et 2000.
Pour la bande originale, Raphaël Hamburger réunit les plus grands classiques de la scène électronique de ces décennies. Il est un des rares à posséder les droits de diffusion de la musique de Daft Punk. Le groupe français croise même la route du personnage de Paul, à une époque où le nom de Daft Punk est juste celui d’un petit duo signé sur un label underground écossais.
Outre Daft Punk, la bande originale sert à merveille les scènes de club, avec les immanquables du genre : Promised Land de Joe Smooth, The Whistle Song de Frankie Knuckles, Finally de Kings of Tomorrow, ou encore Blackwater de Octave One.
Le film se termine sur une note très mélancolique, comme un constat sur toute la folie perdue des premiers temps de la French Touch, le tout servi par le splendide Within, des Daft Punk.
Accueilli par des critiques assez partagées, Eden s’avère être un film assez captivant pour qui s’intéresse un minimum à cette période de la culture et de la musique française.
Plusieurs festivals l’intègrent dans leur sélection : l’AFI Fest, le Festival international du film de Saint-Sébastien, celui de Toronto, et celui de Londres.