Rétrospective de l’année séries 2016
Avec plusieurs centaines de séries chaque année, établir un bilan complet de l’année écoulée devient extrêmement difficile. Aussi, nous présentons ici une rétrospective 2016 concentrée sur les nouvelles productions.
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Dès janvier, 2016 a réservé quelques bonnes surprises, comme The Magicians de Syfy et The Colony de USA Network, mais aussi une grosse déception avec la très moyenne The Shannara Chronicles. Quelques autres séries se sont avérées assez intéressantes, comme Stan Lee’s Lucky Man, une production britannique où on retrouve avec grand plaisir James Nesbitt, Second Chance de la Fox et la fresque War and Peace de BBC One. Enfin, citons Anomalia, une production suisse assez lente, Legend of Tomorrow, la série de The CW qui réunit certains super-héros de DC, Shadowhunters, une adaptation très moyenne de la Cité des ténèbres et Beowulf, return to the shieldlands, qu’on oublie rapidement.
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Le mois de Février a été marqué par la minisérie 11.22.63 de Warner Bros. Television et Bad Robots, avec James Franco en professeur d’anglais qui remonte le temps pour empêcher l’assassinat de Kennedy. FX nous a offert American Crime Story, une série d’anthologie revenant sur de grandes affaires (le procès d’O.J. Simpson dans la première saison). Enfin, du côté des britanniques, nous retrouvons Tom Hiddleston et Hugh Laurie dans une série d’espionnage tout à fait convaincante, The Night Manager. Du côté de la France, Arte nous a servi un très médiocre Trepalium. Dommage, encore une occasion ratée.
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Au cours de l’année, plusieurs chaînes ont lancé une mode qui consiste à développer des séries basées sur des films cultes avec plus ou moins de bonheur. La première du genre est arrivée en mars. A&E ne choisit pas la facilité en s’attaquant directement à La Malédiction, avec la série Damien. Malgré de bonnes choses, elle s’avère peu convaincante et est d’ailleurs annulée au terme de cette première saison.
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Le mois d’avril s’est avéré plus riche en nouveautés mais pas en qualité. Vinyl, la série rock créée par Martin Scorsese, Mick Jagger et Terence Winter, pour HBO. Hélas, la chaîne a décidé d’annuler la deuxième saison, faute d’audience. Une coproduction américano-canadienne a ouvert le bal avec Wynona Earp qui n’a aucun intérêt, puis ce fut au tour des français avec Section Zero pour Canal+. Une grosse déception car, malgré de très bonnes choses, l’ensemble s’avère bancal et très décevant. Les mauvaises nouvelles ont continué avec Hunters, une série américaine de Syfy qui, comme toujours, est capable du pire comme du meilleur. Containment, remake américain de la série belge Cordon, s’est montré sympathique mais sans réel intérêt. Avril s’est terminé par une nouvelle adaptation en série de Tomorrow When the War Began, une production australienne d’ABC3 fort sympathique.
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Preacher
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PREMIER CHOC
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Le mois de mai a débuté avec la première production française de Netflix, Marseille. La série a été très mal accueillie par la presse française alors que le public s’est montré plutôt séduit. À la fin du mois, c’est le premier choc de cette année avec la série d’AMC Preacher, une adaptation des comics du même nom. Totalement délirante, les aventures du révérend et ancien braqueur Jesse Custer et de son pote vampire Cassidy valent franchement le coup d’œil.
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Ce fut ensuite au tour de Cinemax de nous livrer dès juin une série remarquable avec Outcast, une autre adaptation d’une bande dessinée de Robert « The Walking Dead » Kirkman. Une histoire de possession démoniaque extrêmement noire et violente. Ont suivi l’excellente The Living and the dead de BBC one et BBC America, et le formidable Cleverman d’ABC et Sundance TV, une coproduction entre l’Australie, la Nouvelle Zélande et les USA. Enfin, BrainDead de CBS, une comédie dans laquelle des insectes extraterrestres grignotent le cerveau des employés de la Maison Blanche qu’ils soient républicains ou démocrates. Une véritable perle et un portrait au vitriol de la vie politique américaine, qui a d’ailleurs été diversement appréciée par les premiers concernés. Juin s’est terminé avec une œuvre tout à fait dispensable, Dead of Summer de Freeform.
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Stranger Things
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LE PHÉNOMÈNE ESTIVAL
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L’été s’est avéré assez calme avec la sympathique série Van Helsing produite par SyFy qui, si elle se laisse regarder sans déplaisir, n’apporte pas grand-chose de neuf avec ses vampires et son héroïne mystérieuse. L’Australienne The Kettering Incident est peut-être plus surprenante mais tire en longueur. The Night of, une production HBO, adapte une série anglaise de 2008, Criminal Justice. Mais la très grande surprise de l’été, c’est une nouvelle fois Netflix qui nous l’a offert avec le remarquable Stranger Things. L’histoire de cette bande de gamins, jouant à Dungeons and Dragons et se liant d’amitié avec une étrange jeune fille, a connu un véritablement buzz et un prodigieux succès amplement mérité. En août, Netflix et Baz Lhurmann nous ont offert la première partie de The Get Down, qui nous plonge dans le New York de 1977 entre rêves et beats effrénés.
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La rentrée de septembre nous a offert ensuite son lot de nouveautés avec deux adaptations excessivement risquées, celles de L’Exorciste et de L’Arme Fatale. Comme on pouvait le craindre, The Exorcist n’est parvenue à convaincre personne et on peut se demander ce qui a poussé la production à se lancer dans un pari aussi risqué. Lethal Weapon s’est avéré plus réussi avec un duo d’acteurs (Damons Wayans et Clayne Crawford) qui fonctionne plutôt bien. CBS a ressuscité également une vielle série avec une nouvelle adaptation de MacGyver. Netflix a poursuivi ses adaptations de l’univers Marvel avec Luke Cage tandis qu’ABC a lancé Designated Survivor, une histoire assez efficace de conspiration dans laquelle on retrouve avec grand plaisir Kiefer Sutherland. Vers la fin du mois, USA Network a diffusé une très étrange histoire quasi hypnotique sur le monde des rêves, Falling Water. Le récit assez complexe est fascinant et mérite de s’y attarder. Les canadiens, quant à eux, ont proposé Aftermath, un fourre-tout apocalyptique sympathique mais inégal. Enfin, la bonne surprise de ce mois, fut une excellente minisérie franco-belge diffusée par Arte, Au-delà des murs.
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Westworld
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LA GRANDE RÉUSSITE DE L’AUTOMNE
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L’année n’est pas terminée et c’est à un véritable bombardement de nouveaux programmes auquel nous assistons au mois d’octobre dont certains sont de très grosses productions. Ce sont les britanniques qui ont tiré les premiers avec un nouveau spin-off de Doctor Who, Class. Sans valoir Torchwood, les personnages sont très attachants et les 8 épisodes se sont révélés assez efficaces. Mais, bien entendu, la GROSSE nouveauté de ce début de mois, ce fut le blockbuster télévisuel de HBO, Westworld, l’adaptation en série du film Mondwest. Une distribution quatre étoiles avec notamment Ed Harris et Anthony Hopkins, de gros moyens, un scénario travaillé et parfois complexe, Westworld est une grande réussite, une production luxueuse et passionnante. Difficile pour les concurrents de s’aligner et le très moyen Timeless de NBC n’a pas fait sensation. La série Frequency de TheCW, l’adaptation en série de Fréquence Interdite, est un peu plus intéressante mais bien pâle face à la concurrence. Freakish, de Hulu, est une série fort sympathique avec des étudiants qui se retrouvent coincés dans leur école après un incident chimique.
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SyFy n’est pas en reste au mois d’octobre avec le très intrigant et mystérieux Channel Zero, premier volet d’une anthologie dont le principe est d’adapter les « creepypasta », des sortes de légendes urbaines diffusées sur internet à l’instar du Slender Man. À la mi-octobre a débarqué Travelers, une histoire de voyageurs du temps tentant d’éviter un futur apocalyptique. Cette coproduction Netflix et Showcase ne paie pas de mine mais qui s’avère être une des meilleures nouveautés de l’année.
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Toujours en octobre, l’Italie avec la Rai 1 a diffusé sa fresque Médicis : les maîtres de Florence avec, au générique, Richard Madden et Dustin Hoffman. On a pu découvrir aussi Crazyhead une coproduction Irelande-Angletterre-USA, une série totalement déjantée avec, encore une fois, des démons. Si ce n’est pas réellement t une nouveauté, Black Mirror est revenu sur nos petits écrans mais, cette fois-ci, avec Netflix aux commandes. Les six épisodes sont de très bonnes factures et ce fut donc un retour réussi. Le mois s’est terminé avec une coproduction entre l’Italie, l’Espagne et la France, The Young Pope, créée par Paolo Sorrentino et interprétée entre autres par Jude Law, puis avec Dirk Gently’s Holistic Detective Agency, une série de BBC America avec Elijah Wood, et Stan Against Evil, une comédie fantastique d’IFC.
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Au mois de novembre, Netflix qui, cette année est omniprésent, a diffusé The Crown sur la vie de la Reine Elizabeth II, avant d’enchaîner avec sa première production originale brésilienne, 3%, une nouvelle histoire d’anticipation où 3% de la population habite dans un paradis et le reste vit dans la pauvreté. Avec les possessions démoniaques, cela aura été un thème très en vogue cette année. Et d’ailleurs, c’est mi-novembre que Syfy a dévoilé Incorporated, une excellente série avec un univers assez similaire où les multinationales règnent sur la Terre après une série de catastrophes naturelles. Frontier, une coproduction Discovery Channel Canada et Netflix USA avec l’excellent Jason Momoa, est un récit centré sur les conflits pour le commerce des peaux dans la Baie d’Hudson au 18ème siècle. Enfin, au cours de ce mois, le National Geographic Channel nous a proposé de découvrir la colonisation de la planète rouge, Mars, mêlant série et documentaire.
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Nous terminons l’année par une petite production française de France 4 fort sympathique et humoristique, The Dead Landes, une coproduction franco-suédoise Jour Polaire avec Leila Bekhti pour Canal+, et une nouvelle série produite encore une fois par Netflix, The OA, l’histoire d’une jeune aveugle disparue pendant sept ans qui revient chez ses parents adoptifs après avoir retrouvé la vue.
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Philippe Tessier
