ELLE (notre critique) a démarré cette dernière journée en trombe pour les films présentés en compétition à Cannes, grâce notamment à son personnage central, Michèle, interprétée par Isabelle Huppert dont la prestation remarquable la place comme grande favorite pour le Prix d’interprétation. À la tête d’une entreprise de jeux vidéo, Michèle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d’une main de fer et rien ne semble l’atteindre. Pourtant, sa vie bascule le jour ou elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu.

Ce faux thriller psychologique et érotique qui a été très bien accueilli par les différents publics cannois, malgré sa durée, 2h10, marque le grand retour de Paul Verhoeven en compétition depuis Basic Instinct en 1992. Un cinéaste talentueux aussi oublié par Hollywood depuis Hollow Man en 2000 et dont la précédente réalisation au cinéma remonte à Blackbook en 2006 ; Tricked étant sorti en catimini directement en vidéo en France en 2012.

Le Client était le dernier long métrage présenté en lice pour la Palme d’or. Le titre original Forushande fait référence à la pièce d’Arthur Miller, Mort d’un commis-voyageur, que Emad et Rana, les deux personnages principaux, jouent en amateurs. Après Une Séparation et LE PASSÉ (notre critique), le réalisateur iranien Asghar Farhadi s’intéresse toujours à la complexité des relations humaines et observe un couple se fissurer. Le film pourrait prétendre à une place au Palmarès, au sein d’une compétition qui apparaît plus ouverte que les autres années.

Pour l’ultime séance de minuit, Blood Father nous plonge dans l’Amérique prolétaire et ses bas-fonds. Après le remake d’Assaut sur le central 13 en 2005, Jean-François Richet tourne à nouveau aux États-Unis et réunit un casting américain, avec Mel Gibson en tête d’affiche, Erin Moriarty et Willima H.Macy.