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« Rire est le propre de l’homme » a écrit un certain François Rabelais que Bruno Dumont a du faire étudier à ses élèves dans sa jeunesse de prof de philo. Il est vrai qu’une bonne séance de rigolade de bon matin, ça ne peut faire que du bien, surtout durant le Festival de Cannes dont les films prennent le pouls d’une planète qui ne tourne plus très rond.
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Aussi, la projection en compétition de MA LOUTE (notre critique) s’annonçait-il comme une « parenthèse enchantée ». Il n’y a pas eu méprise, son septième long métrage est bien dans le prolongement du virage amorcé avec la mini-série policière P’TIT QUINQUIN (notre critique), qui fut présentée à la Quinzaine des Réalisateurs en 2014. Cette comédie burlesque et loufoque fait se rencontrer, au début du XXe siècle, riches bourgeois incestueux, joués par des comédiens de renom, et prolos aux mines patibulaires, amateurs de moules et de viande rouge, joués par des interprètes non-professionnels.
Au moment de sa venue à Cannes en 2014, Ken Loach avait laissé entendre que JIMMY’S HALL (notre critique), présenté en compétition, serait son dernier long métrage, avant de nuancer ses propos pendant la conférence de presse. C’est avec soulagement que l’on a appris son retour lors de l’annonce de la Sélection officielle, avec MOI, DANIEL BLAKE (notre critique), drame social poignant mais pas larmoyant, qui narre la descente aux enfers d’un menuisier de 60 ans, atteint de problèmes cardiaques, en lutte pour récupérer les indemnités auxquelles il a droit.
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À 79 ans, le cinéaste demeure fidèle son engagement politique et social entamé dans les 1960, à la télévision puis au cinéma. Une pugnacité qui pourrait lui valoir une récompense au Palmarès le 22 mai, au même titre que ses deux comédiens éblouissants, pourtant inconnus du grand public, Dave Johns et Hayley Squires.
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Un Certain Regard proposait une première œuvre, La Danseuse de Stéphanie Di Giusto, qui évoque l’histoire véridique de Loïe Fuller, une fille de ferme née dans le grand Ouest américain, en passe de devenir la gloire des cabarets parisiens de la Belle Epoque et une danseuse de l’Opéra de Paris. Le casting réunit Soko, Gaspar Ulliel, Mélanie Thierry, François Damiens, Louis-Do de Lencquesaing et Lily-Rose Depp.
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La journée s’est terminée avec Train to Busan de Yeon Sang-Ho qui évoque les ravages d’un virus mortel sur les passagers d’un train.
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