Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (2017)
L’attente était grande, à l’annonce d’une suite au chef-d’œuvre de la science-fiction réalisé en 1982 par Ridley Scott. Dans un Hollywood en pleine « postlogie » Star Wars, il était essentiel de proposer une suite qui renouvelle les thématiques du premier Blade Runner, tout en s’inscrivant dans sa continuité. C’est à Denis Villeneuve, alors auréolé des succès de Sicario et Premier Contact, que la tâche a été confiée.
Le film se déroule trente ans après le précédent. On y suit l’agent K, un androïde « réplicant » membre des « blade runners », la force policière chargée d’éliminer les anciens modèles, devenus trop dangereux pour l’humanité. La mission que les autorités vont lui assigner va le mener dans une quête absolument passionnante sur la place de l’humanité dans le monde de technologie qu’elle a créée.
À la bande originale, là encore, prendre la suite du premier film et de l’œuvre de Vangelis était un vrai défi. Défi qu’a relevé Hans Zimmer, accompagné par le chef d’orchestre et compositeur Benjamin Wallfisch (Ça, Invisible Man).
Dans la droite lignée de celle de Vangelis, la bande originale de Blade Runner 2049 est basée sur des synthétiseurs d’ambient music, pour un résultat très lent et contemplatif, tout en sachant s’intensifier pour les moments d’action.
On ressent à quel point les évolutions technologiques ont permis de développer les idées musicales du film précédent. Sea Wall marque en particulier l’oreille, tant le morceau reflète les vagues qui s’abattent sur la scène de bataille finale.
Malgré des résultats décevants au box-office, Blade Runner 2049 est récompensé deux fois aux Oscars. L’Oscar de la meilleure photographie revient à Roger Deakins, directeur de la photographie habitué des frères Coen, qui avait travaillé avec Villeneuve sur Sicario et Prisoners. Le film reçoit également l’Oscar des meilleurs effets visuels.