Des idées de cadeaux pour Noël ? Ca tombe bien ! Warner Bros. France a annoncé dans son communiqué de presse la belle sortie en DVD de la collection Forbidden Hollywood comportant 17 films interdits, rares et produits pendant l’ère du Pré-Code Hollywoodien. Ces oeuvres classiques introuvables, avec en vedette les plus grandes stars hollywoodiennes de l’époque telles James Cagney, Clark Gable et Barbara Stanwyck, n’ont pour la plupart jamais été diffusées en France sur grand écran. Découvrez ci-dessous la liste des films disponibles à compter du 17 décembre prochain.
LES TRÉSORS WARNER
COLLECTION ‘FORBIDDEN HOLLYWOOD’
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BABY FACE de Alfred E. Green (1933)
BLONDIE JOHNSON de Ray Enright (1933)
FIVE STAR FINALE de Mervyn Leroy (1931)
FOOTLIGHT PARADE de Lloyd Bacon (1933)
FRISCO JENNY de William A. Wellman (1932)
HEROS A VENDRE de William A. Wellman (1933)
ILLICIT de Archie Mayo (1931)
MANHATTAN MELODRAMA de W.S. Van Dyke (1934)
LE BATAILLON DES SANS AMOURS de Archie Mayo (1933)
ROSE DE MINUIT de William A. Wellman (1933)
THE OFFICE WIFE de Lloyd Bacon (1930)
OTHER MEN’S WOMEN de William A. Wellman (1931)
PICTURE SNATCHER de Lloyd Bacon (1933)
THE PURCHASE PRICE de William A. Wellman (1932)
SAFE IN HELL de William A. Wellman (1931)
WILD BOYS OF THE ROAD de William A. Wellman (1933)
WONDER BAR de Lloyd Bacon (1934)
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Hollywood et le Code Hays
Au début des années 30, avant qu’Hollywood ne s’impose le respect d’un code de censure régissant la production des films, l’attitude libertaire de l’époque se reflétait au cinéma. Nudité, adultère, prostitution ou encore références à la mafia fleurissent sans contraintes sur les écrans.
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La censure appliquée à l’industrie cinématographique prend son essor en 1922, suite à trois scandales qui ébranlèrent Hollywood : le procès de Roscoe Arbuckle pour viol et meurtre, l’assassinat jamais élucidé de William Desmond Taylor, et la mort par overdose de l’étoile montante Wallace Reid. En 1930, une nouvelle version du Code de Censure voit le jour pour normaliser les règles à suivre dans plusieurs états, l’apparition de films parlants ayant rendu la simple coupure de scènes jugées offensantes impossible.
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Cependant, les Studios n’appliquent pas véritablement le code, trop préoccupés par la baisse de fréquentation des salles pendant la Grande Dépression. Ainsi, l’ère Pré-Code est définie dans la littérature par la sortie en 1929 de The Divorcee, mettant en scène Norma Shearer dans le rôle d’une épouse trompée décidant de prendre elle-même un amant pour « rendre la monnaie de sa pièce » à son mari. L’incroyable succès critique et financier du film conduit les Studios à ce mouvement ; bientôt, presque chaque actrice hollywoodienne est sommée de pécher et de se repentir. La série de films sensationnels qui s’ensuit fera finalement émerger Hollywood de la crise économique dans laquelle s’enfonçaient les Studios, et les spectateurs plébiscitent les frissons licencieux qu’ils lui procurent.
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Cette ère s’achève brusquement le 1er juillet 1934, lorsqu’un groupuscule Catholique extrémiste menace les films de boycott, et que l’Eglise établit une Légion de la Décence pour surveiller la production des films. Les Studios courbent l’échine sous la pression sociale, marquant le début de l’ère de la Censure, qui dura jusqu’à l’établissement du système de classification des films (rating) en 1968.