Serge Toubiana, Directeur Général de la Cinémathèque Français, a informé le 19 septembre sur son blog que le monde du cinéma iranien paie une fois encore un lourd tribut à la liberté. Sept artistes iraniens ont été arrêtés le week-end dernier – chez eux ou dans leurs bureaux – par les autorités et ont été transférés à la section 209 de la prison Evin à Téhéran. Il s’agit des réalisateurs Mojtaba Mirtahmasb, Nasser Saffarian, Hadi Afarideh, Shahnam Bazdar, Mehrdad Zahedian, le journaliste et documentariste Mohsen Shahnazdar et la productrice de cinéma Katayoune Shahabi. Ils sont accusés d’être des espions au service de la BBC et les médias gouvernementaux ont informé que les correspondants de la BBC à Téhéran auraient été arrêtés. Serge Toubiana ajoute que parmi les récentes victimes de la répression en Iran, figurent de nombreuses femmes artistes arrêtées ces dernières semaines.
Mohammad Rasoulof, condamné à 6 ans de prison avec Jafar Panahi et en attente d’une décision de justice, était à Paris pour la sortie le 7 septembre de son dernier film AU REVOIR où il a rencontré Costa Gavras. Il a annoncé avoir deux projets de films et l’un d’entre eux devrait traiter de la vie des intellectuels iraniens qui ont choisi l’exil face au manque d’avenir dans leur pays et se déroulerait en partie en Iran et en partie au Canada. Serge Toubiana confirme que « La Cinémathèque continuera d’affirmer son soutien aux cinéastes iraniens, en dénonçant la censure et les menaces d’emprisonnement qu’ils ont à subir en permanence de la part du pouvoir politique en place. »
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