L’histoire d’un groupe de rescapés dans un monde envahi par les morts-vivants où la civilisation s’est effondrée. En quête d’un endroit où ils pourront s’installer, ils tentent de survivre dans un univers hostile où les morts ne constituent pas la seule menace.

 

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C’est avec la saison 2 que les choses deviennent vraiment intéressantes. Non seulement les scénaristes ont enfin décidé de l’orientation de leur série mais en plus, après une première partie de saison un peu lente pour certains, la seconde partie entre dans le vif du sujet : les rapports entre les survivants. Chacun prend sa place au sein du groupe, les tensions entre les protagonistes atteignent un niveau critique et des camps se forment pour décider d’une question fondamentale : dans ce monde régi par de nouvelles lois, quel avenir pour les survivants ? La saison 2, constituée de treize épisodes, présente de nouveaux personnages très importants comme Hershel et ses filles Maggie et Beth, retranchés dans une ferme où se déroulera presque l’intégralité de l’action. L’endroit étant à l’abri des hordes de zombies, le répit accordé aux héros leur permet de réfléchir à la suite et de régler les problèmes en suspens. C’est bien là que les choses se corsent car si Rick croit encore à une certaine vision démocratique des relations humaines, il va très vite perdre ses illusions et se rendre compte que cela n’est plus possible. Le conflit larvé entre Shane et lui met à bas toutes ses certitudes. Et pour compliquer les choses Hershel veut voir partir ces nouveaux venus qui mettent en péril son havre. Pour Rick, c’est un dilemme épouvantable. Poussé par les membres les plus radicaux de son groupe à prendre ce qu’on lui refuse, il ne peut se résoudre à agir comme un pillard. Il croit encore à certaines valeurs qu’il veut sauvegarder à tout prix. Malheureusement pour lui, ces valeurs se déliteront lentement face à la réalité.

 

 

Dans cette saison de The Walking Dead, les zombies passent largement au second plan pendant une grande partie de la série. Même si quelques scènes d’action sont disséminées ici ou là, les scénaristes se focalisent avant tout sur les personnages. Ils y présentent aussi un autre groupe de survivants, l’occasion de bien indiquer que les zombies ne sont pas le seul danger auquel seront confrontés les héros. Car si l’humanité est au bord de l’extinction, la plupart de ses représentants n’ont pas choisi de se regrouper pour construire une nouvelle société mais d’errer sur les routes pour piller ou de se retrancher pour s’isoler du reste du monde. Aussi, au lieu d’accueillir avec soulagement de nouveaux survivants, le moindre signe de présence humaine éveille aussitôt la méfiance et la paranoïa. The Walking Dead privilégie nettement le stress psychologique à l’action débridée, stress qui érode petit à petit les héros à l’image d’un Rick qui sombre lentement. Saluons au passage l’excellente interprétation d’Andrew Lincoln qui est pour beaucoup dans le succès de cette série. A signaler que l’épisode 7 nous offre une des scènes les plus mémorables que l’on ait pu voir à la télévision (la scène de la grange).Une scène d’une puissance émotionnelle et d’une efficacité incroyable, réalisée et interprétée à la perfection. La seconde saison est donc une franche réussite et donne ses premières lettres de noblesse à une série qui s’impose désormais comme une référence.

 

 

Et la saison 3 ne fait que confirmer tout le bien de ce que l’on pense de The Walking Dead. Toute l’intrigue se focalise sur les relations entre les héros, désormais installés dans une ancienne prison et Woodbury, une petite enclave de survivants dirigée par le Gouverneur (David Morrissey). Au fil des seize épisodes, aucun personnage ne sera ménagé par les scénaristes qui les poussent dans leurs derniers retranchements à l’image d’un Rick qui, écrasé par les responsabilités, flirte avec la folie et sombre dans la paranoïa. Les héros se referment sur eux-mêmes, ne laissant plus la moindre chance à ceux qui veulent tenter de les rejoindre. Une scène lourde de sens illustre cet isolationnisme quand ils laissent mourir un jeune homme seul sur la route sans en éprouver le moindre regret pour revenir un peu plus tard chercher son sac. Tous perdent définitivement leurs illusions. Folie, il en est largement question avec le Gouverneur qui, s’il tente de reconstruire une société à l’abri des hordes de morts-vivants et offre au monde un visage de visionnaire, s’avère dans l’ombre beaucoup moins avenant. Sa confrontation avec un Rick totalement désabusé et impitoyable est un des moments forts de cette saison. Encore une fois, les zombies sont relégués au second plan pour nous plonger dans les méandres de l’âme humaine. Ils sont une menace omniprésente mais apparaissent beaucoup moins dangereux que des vivants transformés en prédateurs prêts à tout pour conserver leur territoire. Tout le monde se méfie de tout le monde créant une tension palpable tout au long de la saison avant un dénouement qui en a dérouté certains tout en étant assez logique.

 

 

Tous les personnages s’avèrent intéressants et extrêmement bien travaillés. Tous doivent trancher des dilemmes à l’image d’une Andréa qui a encore l’espoir de voir triompher un minimum de raison et se retrouve déchirée entre les deux camps ou d’un Daryl écartelé entre l’amour qu’il porte à son frère et sa fidélité à ses amis. On peut également citer Milton (Dallas Roberts), un chercheur persuadé qu’il reste une trace d’humanité chez les zombies ou Michonne (Danai Gurira), une jeune femme solitaire ayant appris à survivre toute seule et qui sauve Andréa à la fin de la saison 2. Mais si les relations tendues entre les différents protagonistes constituent l’essentiel du récit, c’est l’évolution d’un autre personnage qui est lentement tissée en toile de fond, celle du fils de Rick dont l’innocence vole totalement en éclats et qui fait froid dans le dos. Etant donné ce qu’il vit dans cette saison, ça n’a rien d’étonnant. Le jeune Chandler Riggs qui l’interprète livre une prestation tout à fait remarquable à la hauteur des autres acteurs de la série et il passe d’un rôle de second plan à un rôle majeur. The Walking Dead est une véritable réussite. C’est une série riche et passionnante qui ne souffre d’aucun temps mort. La situation de menace permanente dans laquelle se trouvent tous les personnages génère une ambiance lourde, une atmosphère chargée de tensions qui peuvent éclater à n’importe quel moment. La mort frappe les héros soudainement et il est bien difficile de savoir qui survivra ou non. Il ne reste plus qu’à espérer que la quatrième saison sera aussi enthousiasmante que la précédente.

 

 

Série américaine THE WALKING DEAD créée par Frank Darabont et Robert Kirkman Rodat et produite par AMC de trois saisons de 6, 13 et 16 épisodes d’environ 43 minutes 42 minutes et diffusée aux Etats-Unis sur AMC à partir du 16 Octobre 2011 avec Andrew Lincoln, Laurie Holden, Steven Yeun, Norman, Reedus, Sarah Wayne Callies, Jon Bernthal. La série est diffusée en France sur OCS Choc et sur NT1.

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