L’histoire d’un groupe de rescapés dans un monde envahi par les morts-vivants où la civilisation s’est effondrée. En quête d’un endroit où ils pourront s’installer, ils tentent de survivre dans un univers hostile où les morts ne constituent pas la seule menace.

 

♥♥♥♥♥

 

« And I heard a voice in the midst of the four beasts. And I looked and behold, a pale horse. And it’s name it said on him was Death. And Hell followed with him ». C’est le dernier couplet de la chanson The man comes around de Johnny Cash, qui accompagne à merveille la scène d’introduction de l’Armée des Morts, le remake de Zombie. Qu’il soit issu du vaudou (L’emprise des ténèbres de Wes Craven) ou un mort qui se lève de sa tombe, le zombie terrorise et s’avère un des monstres les plus effroyables engendrés par le cinéma. Et il en regorge, même si les scénaristes ont tenté d’innover dans ce domaine comme ceux de Réincarnation de Gary Sherman, les plus terrorisants restent les cadavres putréfiés qui sont la personnification même de la Mort et de la décrépitude. Avec Zombies de Romero, Frayeurs ou encore L’Enfer des zombies de Fulci, cette créature lente, pourrissante et affamée nous noue les tripes, tout simplement parce qu’elle nous renvoie l’image de notre propre mort et de celle de nos proches. C’est aussi une créature qui a un rapport fort avec la religion et, presque immanquablement, les récits qui évoquent les zombies parlent de Jugement Dernier. A la télévision, les cadavres ambulants ont rarement donné naissance à des séries. Ils étaient tout juste cantonnés au rôle de monstres de passage dans Supernatural, Buffy contre les vampires ou encore Angel. Il était difficile de développer des projets qui seraient résolument adultes puisque qui dit zombie, dit horreur et limite donc le nombre de spectateurs potentiels. Mais depuis quelques années, les producteurs ont bien compris que des séries ciblant le public adulte pouvaient obtenir de très bons taux d’audience. Depuis, on a eu droit à Dead Set, LES REVENANTS (notre critique), IN THE FLESH (notre critique) et bientôt Zombieland et Zombies vs Vampires. Mais s’il y a une Å“uvre emblématique de cette vague de morts-vivants, c’est bien The Walking Dead.

 

 

The Walking Dead est tout d’abord une série de comic books américains publiés par Image Comics depuis 2003. Créée par Robert Kirkman, elle a connu un très grand succès. Après que NBC eut abandonné le projet, c’est AMC qui fait le pari de l’adapter pour le petit écran. Avec Frank Darabont à la manœuvre, l’auteur lui-même dans l’équipe de scénaristes, la chaîne veut frapper un grand coup. Seulement voilà, la conception se fait dans la douleur malgré d’excellents taux d’audience. Les divergences d’opinons se multiplient, on assiste à une véritable valse des scénaristes, Frank Darabont abandonne avant d’être remplacé par Glen Mazzara qui quittera également son poste à la fin de la saison 3 pour être remplacé par Scott Gimple. Tout cela fait un peu désordre mais, malgré tout, The Walking dead est un succès avec une hausse constante des spectateurs. La série est globalement appréciée, même si quelques critiques assassines sont adressées à la saison 2 et malgré les reproches de certains fans qui regrettent les libertés prises par rapport aux comics, notamment dans le traitement des personnages.

 

 

Avec un générique extrêmement bien pensé et efficace qui donne tout de suite le ton, la civilisation dans The Walking dead s’est effondrée et on présente une invasion de morts-vivants extrêmement classique qui pourrait se situer dans l’univers des films de George Romero. Mais ici, l’histoire n’est pas le prétexte d’une critique de la société moderne mais un simple constat qui permet de s’intéresser avant tout aux personnages et à l’être humain en général. En fait, très rapidement, les zombies apparaissent plus comme une sorte de phénomène naturel avec lequel les protagonistes doivent apprendre à vivre. Ce qui intéresse les scénaristes, c’est l’évolution de leurs héros dans des conditions extrêmes, les relations qu’ils vont entretenir. Que devient l’homme une fois que tout ce qu’il a créé s’est effondré, que toutes ses certitudes ont été balayées ? Quand on nous ôte tout ce qui nous paraît acquis, la limite entre le mal et le bien s’efface assez rapidement et les rapports humains deviennent beaucoup plus complexes. Cette remise à zéro du code moral et la manière dont chacun va le redéfinir, la manière dont chacun va évoluer en fonction des circonstances, est certainement ce qui fait tout l’intérêt de Walking Dead.

 

The Walking Dead saison1

 

La saison 1, constituée d’uniquement de six épisodes, pose les bases de l’univers sans vraiment approfondir les différents protagonistes. C’est plus une introduction qu’une véritable première saison. Souvent hésitante quant à la direction que prendra le récit, elle pâtit très certainement des divergences d’opinons des scénaristes et producteurs. On craint alors que The Walking Dead ne se limite à une série classique où les survivants iraient de ville en ville en quête d’autres survivants. Elle demeure cependant suffisamment intéressante et se laisse apprécier sans pour autant offrir de scènes mémorables. On y présente les différents protagonistes en commençant par Rick Grimes (Andrew Lincoln), shérif de son état, qui se réveille à l’hôpital après avoir été blessé lors d’une arrestation. Il se retrouve tout à coup plongé dans un chaos indescriptible sans comprendre ce qui s’est passé jusqu’à sa rencontre avec Morgan (le talentueux Lennie James, qu’on revoit toujours avec autant de plaisir) et son fils Duane. Rick se lance à la recherche de sa femme (Sarah Wayne Callies) et de son fils (Chandler Riggs), rencontre un jeune asiatique qui lui sauve la vie, Glenn (Steven Yeun) avant de retrouver sa famille en compagnie d’autre survivants dont son meilleur ami Shane (Jon Bernthal), une brute raciste Merle, son frère Daryl, une femme au caractère bien trempé Andrea et le vétéran du groupe, Dale. Cette première saison a donc pour principal objectif de réunir les protagonistes, de leur ôter tout espoir quant à la fabrication d’un éventuel vaccin et de définir les bases des relations qui se noueront entre eux.

 

 

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