Synopsis : L’histoire des studios Cannon vue de l’intérieur est un documentaire retraçant l’épopée de Menahem Golan et Yoram Globus, qui dans leur poursuite du rêve Américain ont révolutionné Hollywood, produisant plus de 300 films et devenant la société de production indépendante la plus puissante au monde. Ce film explore la relation complexe entre deux personnalités opposées, dont la combinaison a été à la fois le moteur de leur succès et la raison de leur chute.

 

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The Go Go Boys de Hilla Medalia - affiche

The Go Go Boys de Hilla Medalia – affiche

Réalisatrice de plusieurs documentaires, l’Israélienne Hilla Medalia installée à New York se penche aujourd’hui sur l’ascension des fondateurs de la société de production légendaire Cannon Films. Surnommés les Go-Go Boys, Menahem Golan, qui s’est éteint à l’âge de 85 ans le 8 août dernier, et Yoram Globus ont décidé à la fin des années 1970 de quitter Israël pour conquérir Hollywood en rachetant en 1979 Cannon Group, alors spécialisé dans le nudie, pour la modique somme de 500 000 dollars. Dans une structure narrative classique, alimentée d’extraits, d’interviews, d’anecdotes et d’images d’archives, The Go-Go Boys retrace chronologiquement dans les grandes lignes, l’épopée de ces deux cousins germains. Ils nous racontent comment, face caméra, ils ont érigé ce studio d’importance tout en faisant face aux grandes majors hollywoodiennes, avant leur chute irréversible. Menahem Golan, réalisateur de plusieurs longs dont Sallah Shabati (1964), qui fut nommé à l’Oscar du Meilleur Film Etranger, ou encore Over the Top (1987) avec un Stallone payé plus de 10M$, s’est dévoué à la création artistique tandis que Yoram Globus s’est concentré sur les finances. Avec environ 300 productions à leur actif, tous deux ont popularisé les séries B d’action à petits budgets divertissantes comme les sagas Delta Force, Portés Disparus ou encore Bloodsport… Le Logo a ainsi marqué son empreinte dans l’esprit de toute cette génération de (presque) quadragénaires et plus. Comme le précise énergiquement Eli Roth, réalisateur de Hostel et The Green Inferno, avec la Cannon, c’était la garantie d’obtenir de l’action à haute dose, des ninjas, des filles dénudées et des gros bras invincibles comme JCVD, Chuck Norris, Charles Bronson et autre Michael Dudikoff. Mais avant cette effervescence de productions dominées par la matière, le studio a su aussi prendre le pouls des tendances de la pop culture de l’époque en proposant des films devenus cultes comme Break Street 84 (Breakin’) centre sur le breakdance qui envahissait les rues, avec le fameux hit Ain’t Nobody de Chaka Khan.

 

Cannon FIlms

Cannon FIlms

 

The Go-Go Boys, projeté au dernier festival de Cannes dans la section Cannes Classics, met justement en exergue toute l’importance de cette manifestation cinématographique, au point d’être surnommée le festival de Cannon. Car elle fut souvent au centre de leurs stratégies promotionnelles, à travers notamment les espaces publicitaires ahurissants investis dans la presse et en affichage sur la Croisette. Cannon Films fut dès lors en passe de devenir l’un des piliers majeurs à Hollywood symbolisant l’âge d’or de la production indépendante. Ce documentaire examine cette combinaison détonante dont la perception de chacun sur le septième art convergeait autant qu’elle divergeait. D’abord par cette approche créative de Menahem Golan, motivé par un véritable amour du cinéma, et celle purement commerciale de Yoram Globus pour s’étendre sur tout le marché international. Une association qui a aussi contribué à concevoir des œuvres d’auteurs comme King Lear de Jean-Luc Godard, Pirates de Roman Polanski, Fool For Love de Robert Altman ou encore Runaway Train d’Andreï Konchalovsky. Mais dans ce créneau entrepris, Hilla Medalia nous dévoile surtout leurs méthodes de négociations aussi efficaces que cocasses. Appâter les acquéreurs en promouvant leurs stars à gros bras tout en leur imposant d’acheter des œuvres comme Love Streams de John Cassavetes (lauréat de l’Ours d’or à Berlin).

 

Menahem Golan et Yoram Globus - Festival de Cannes (1987) - Paradis Films

Menahem Golan et Yoram Globus – Festival de Cannes (1987) – Paradis Films

 

Toute cette frénésie, cette cupidité et cette quête du toujours plus, jusqu’au détriment de leur vie de famille, a eu pour conséquence de les entraîner à faire de mauvais d’investissements sur des films à plus gros budgets pour des pertes financières plus colossales comme entre autres le flop de Superman IV, signant progressivement leur divorce et la banqueroute de la société. Si Golan a tenté de faire revivre cette décennie glorieuse via sa nouvelle société 21st Century qui a creusé finalement ses pertes, parallèlement Globus a conclu un partenariat désastreux avec le financier italien Giancarlo Parretti à la MGM. A la toute fin du documentaire, Hilla Medalia filme ces deux hommes avec beaucoup d’émotion. Le premier, qui refusait d’évoquer face caméra les erreurs commises, et le second, qui s’est toujours demandé pourquoi son cousin n’a jamais su prendre de distance, expriment ainsi leurs regrets tout en regardant des extraits de leurs productions sur grand écran. The Go-Go Boys est un documentaire hommage touchant sur ces deux fondateurs et cette société mythique, qui restent profondément ancrés dans le cœur de toute cette génération des années 1980…

 

 

 

  • THE GO-GO BOYS : GOLAN & GLOBUS, LA FOLLE ÉPOPÉE DE LA CANNON FILMS (The Go-Go Boys : The Inside Story of Cannon Films) écrit et réalisé par Hilla Medalia en salles le 22 Octobre 2014.
  • Avec : Menahem Golan Yoram Globus, Eli Roth, Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris, Franco Zeffirelli, Michael Dudikoff, Jon Voight, Tom Polloc, Boaz Davidson, Sam Perlmutter, Sergio Kato…
  • Photographie : Oded Kirma
  • Montage : Daniel Silvan
  • Musique : Jonathan Bar Giora
  • Son Aviv Alderma
  • Distribution : Paradis Films
  • Durée : 1h30


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