CineChronicle fait le plein d’informations et de photos avec en prime une vidéo sur les studios de création de FRANKENWEENIE, le prochain film d’animation de Tim Burton adapté de son court-métrage éponyme en live-action de 1984, conçu en stop-motion, en noir & blanc et entièrement en 3D pour plus d’ampleur. Vous pouvez ainsi découvrir dans les coulisses du tournage, les décors et le travail minutieux des artistes et animateurs sur les superbes marionnettes, dont les noms ont été « baptisés par les personnages des classiques du cinéma d’horreur des années 1930 comme Victor Frankenstein, Elsa Van Helsing ou encore Edgar « E » Gore ». Grâce à Way to Blue, nous vous proposons également un peu de lecture en complément avec certains extraits choisis tirés de la note de production pour tout savoir sur la conception d’un film animé en stop motion selon Tim Burton.
FRANKENWEENIE, écrit par John August d’après une idée originale du cinéaste, sortira dans les salles françaises le 31 octobre 2012, distribué par Walt Disney Pictures, avec les voix de Winona Ryder (Bettlejuice, Edward aux mains d’argent), Martin Short (Mars Attacks!), Catherine O’Hara (Beetlejuice, L’Etrange Noel de Mister Jack), Martin Landau (Ed Wood,Sleepy Hollow) ainsi que Charlie Tahan, Atticus Shaffer, Robert Capron et Conchata Ferrell.
Synopsis : Après la mort soudaine de Sparky, son chien qu’il adorait, le jeune Victor se tourne vers le pouvoir de la science pour ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher sa création « faite main », mais quand Sparky s’échappe, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…
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EXTRAITS – NOTE DE LA PRODUCTION
« FRANKENWEENIE est animé à 24 images par seconde. Cela signifie que l’animateur doit s’arrêter et repositionner la marionnette 24 fois afin d’obtenir une seule seconde d’action filmée. En moyenne, un animateur peut produire seulement 5 secondes de film par semaine. Fabriquer un grand nombre de marionnettes du même personnage a permis aux animateurs de travailler sur plusieurs scènes à la fois. »
« 33 animateurs ont travaillé sur le film, et la plupart ont œuvré seuls durant les deux années qu’il a fallu pour créer le film. La semaine typique d’un animateur commençait lorsqu’on lui confiait un plan – un seul animateur étant responsable de tous les personnages impliqués dans ce plan. Après avoir examiné le travail à faire, l’animateur faisait un survol global, une répétition générale avec le directeur d’animation. Ce processus contribuait à définir les mouvements de caméra, l’éclairage et l’emplacement des accessoires. »
« Les voix ont été accordées au mouvement grâce à l’utilisation d’outils préparatoires appelés feuilles d’exposition. Une feuille d’exposition décrit pour chaque plan, image par image, les décors, objets ou dessin et leur ordonnancement, ainsi que les dialogues et bruitages. Par exemple, lorsque le personnage dit « Asseyez-vous », l’animateur note que dès que le personnage a terminé sa réplique, il fait un geste en direction de la chaise et l’autre personnage s’assied alors. La feuille d’exposition aide l’animateur à organiser ses pensées, en particulier lorsque plusieurs personnages interviennent dans un même plan et que l’action de chacun d’entre eux doit être suivie et répertoriée – même s’il ne fait que cligner des yeux. »
« Plus de 200 marionnettes ont été créées pour le film, dont 18 Victor et 15 Sparky. Il fallait disposer de plusieurs exemplaires de chaque personnage puisque chaque animateur travaillait indépendamment sur des scènes différentes. Ils devaient également pouvoir recourir à des doubles si une marionnette avait besoin de réparations. La première marionnette à avoir été conçue pour le film a été Sparky, et c’est elle qui a dicté les dimensions de chacun des éléments de la totalité du film. Tim Burton avait une vision très précise du personnage, il souhaitait qu’il agisse et bouge comme un vrai chien. L’armature de la marionnette étant très complexe, il était littéralement impossible de faire Sparky d’une taille inférieure à 10 centimètres si l’on voulait qu’il ait le comportement et la personnalité nécessaires. Une fois la taille de Sparky fixée, les maquettistes ont pu en déduire l’échelle du reste des personnages et des décors. »
« Sparky était lui aussi une marionnette d’une formidable complexité. Son corps comporte plus de 300 articulations et en raison de la finesse de ses pattes, il fallait souvent le soutenir avec un dispositif spécial afin que les animateurs puissent le faire bouger comme un chien de façon plus réaliste. »
« En tout, environ 200 décors ont été construits pour FRANKENWEENIE. Le décor le plus difficile à concevoir a été celui de la ville de New Holland. Il a fallu le construire entièrement, et qu’il soit complètement fonctionnel afin que les animateurs puissent y situer l’action dans n’importe quel endroit.
« Le décor le plus difficile à construire a été le moulin en train de s’effondrer. »
« Le décor où il a été le plus difficile de tourner a été celui du laboratoire de Victor, installé dans le grenier, avec son magnifique éclairage interactif et les effets installés et programmés par le directeur de la photographie, Peter Sorg. »
« FRANKENWEENIE n’a en aucune manière fait appel à l’animation par ordinateur, mais les cinéastes ont utilisé la technologie informatique pour les effets visuels, comme par exemple quand il fallait donner de l’ampleur à un environnement. En tout, le film contient 1300 plans à effets visuels. »