David Cronenberg a expliqué au cours d’une conférence de presse lors du festival de Toronto (TIFF), l’un des événements majeurs du septième art, qu’il confiait l’ensemble de ses dossiers et de ses objets de collections à l’exposition permanente, TIFF Bell Lightbox. Résidant à Toronto, le cinéaste avait depuis vingt ans déjà donné à Pierre Handling, directeur du festival, un certain nombre de ses souvenirs. Tant et si bien que ce dernier avait fini par plaisanter en lui disant « David, apporte-nous ton sac de poubelles ». « Imaginez que quelqu’un vous dise la même chose. C’était fantastique ! ». David Cronenberg qui vient de fêter ses 70 printemps au mois de mars, a considéré ce moment propice pour présenter sa vaste gamme de « poubelles » selon Vulture.
A partir du 1er novembre 2013, le TIFF démarrera sur une immense multiplateforme, un hommage et une célébration du travail de David Cronenberg, qui inclura une rétrospective globale de sa filmographie y compris les courts ; une exposition visuelle des arts inspirés par l’œuvre du cinéaste (que l’on peut déjà admirer sur le site dédié au MOCCA) ; et enfin, une section interactive qui permet de ressentir les émotions et l’excitation de se trouver au cœur de l’un de ses films. « Et là un seul et unique regret : ne pas vivre à TORONTO ».
Parmi la memorabilia, on observera entre autres le pod de La Mouche, les instruments gynécologiques de Faux Semblants : « J’ai toujours pensé que ces outils pourraient inspirer quelque créateur pour le transformer en un ensemble de bijoux », plaisante le réalisateur, et la machine à écrire scarabée des scénaristes du Festin Nu pour lequel le bar dans le film a été entièrement reconstitué avec un Mugwump (fameuse créature étrange imaginée par William S. Burroughs). David Cronenberg envisage même la réalisation d’un court métrage uniquement pour l’exposition, mais la postproduction de son dernier film, une satire Hollywoodienne titrée MAPS TO THE STARS (Rachel Weisz ayant été remplacée par Mia Wasikowska) risque de créer un handicap.
Au cours de la conférence, rapportée par aussi Vulture, l’un des journalistes présents questionne le cinéaste sur la difficulté de se séparer de tels objets. Sans aucune ambiguité, David Conenberg, explique qu’il n’a réellement aucun problème de ce genre. « Chacun d’entre eux me replace dans le contexte unique du film mais je ne suis pas un fétichiste ». Cependant, il n’a pas pu se séparer de certains d’entre eux comme le bracelet de cheville que portait James Spader dans Crash. « Je l’ai chez moi comme une sculpture. C’est une magnifique chose en métal structurée. Un autre objet dont je n’ai pas pu me désaissir. C’est un tableau que William S. Burroughs m’a offert ».
David Cronenberg aborde aussi le sujet de la publicité de NIKE Air 180 pour laquelle il avait été embauché avec d’autres réalisateurs. Chacun devait apporter sa vision du produit. « L’un de mes thèmes préférés est la transformation et j’ai immédiatement imaginé un monde peuplé de chrysalides et de cocons de différentes formes, desquelles sortaient les chaussures. Cependant lorsque j’ai suggéré de changer de logo ‘Just Do It To par ‘We transform You’ » l’idée n’a pas été retenue.
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Trailer de NIKE Air 180
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