Après son incartade bourbeuse Welcome to New York sur Dominique Strauss-Kahn, Abel Ferrara se plonge dans Pasolini, présenté en compétition officielle à la 71e Mostra de Venise, qui retrace l’histoire tragique de l’un des plus grands réalisateurs dans l’Histoire du cinéma, Pier Paolo Pasolini.
Ce ne sera pas un biopic puisque le récit, écrit par Maurizio Braucci d’après une idée d’Abel Ferrara et Nicola Tranquillino, se focalisera sur le dernier jour du cinéaste italien engagé avant d’être assassiné, à l’âge de 53 ans, dans la nuit du 1er et du 2 novembre 1975 sur la plage d’Ostie à Rome.
Ces premières images, sur la musique de La Passion selon Saint Mathieu de Bach, ne sont pas tellement évocatrices mais nous donnent un aperçu poignant de Willem Dafoe dans la peau de cette figure artistique aux multiples facettes à la fois poète, écrivain, agitateur, journaliste, dramaturge, peintre, philosophe… qui a consacré la seconde partie de sa carrière au cinéma. On vous livre également ci-dessous quelques photos.
L’ambition d’Abel Ferrara est de proposer une vision kaléidoscopique des dernières heures de l’existence de Pasolini, aux prises avec les censeurs au moment de terminer son oeuvre la plus controversée, Salo ou les 120 journées de Sodome, tout en captant des instants plus rassérénant avec sa mère adorée, ses amis proches et ses anciens amants. Dans un film décrit comme ‘onirique et visionnaire’, ‘entre réalité et fantasme’, le cinéaste américain tente de reconstituer ainsi, avec son acteur fétiche de New Rose Hotel, Go Go Tales et de 4h44 Dernier Jour sur Terre, le puzzle complexe de Pasolini. On retrouvera également au générique Maria de Medeiros, Ninetto Davoli, Riccardio Scarmacio, Adriana Asti et Valerio Mastandrea.
Pasolini est annoncé en France en janvier 2015 sans date de sortie précise mais sera distribué par Capricci Films. Après Venise, il sera présenté aux festivals de Deauville, Toronto (TIFF) et New York (NYFF).
Synopsis : Un jour, une vie. Rome, novembre 1975. Le dernier jour de la vie de Pier Paolo Pasolini. Sur le point d’achever son chef-d’œuvre Salo ou les 120 journées de Sodome, il poursuit sa critique impitoyable de la classe dirigeante au péril de sa vie. Ses déclarations sont scandaleuses, ses films persécutés par les censeurs. Pasolini va passer ses dernières heures avec sa mère adorée, puis avec ses amis proches avant de partir, au volant de son Alfa Romeo, à la quête d’une aventure dans la cité éternelle. Au lever du jour, Pasolini est retrouvé mort sur une plage d’Ostie, aux abords de la ville…
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