Alors que la reine Elisabeth II vient de battre aujourd’hui le record de longévité sur le trône d’Angleterre, débutait au Carrousel du Louvre à Paris ce mardi 8 septembre 2015, l’exposition consacrée à la série phénomène faisant l’apologie du régicide, Game Of Thrones.
S’armer de patience, à défaut d’épée, était nécessaire pour accéder à l’exposition Game of Thrones, qui se déroule du 8 au 12 septembre 2015 dans la capitale parisienne, après avoir voyagé à Londres, Stockholm, Tel-Aviv, Berlin, Madrid, San Diego ou encore Amsterdam. Accessible et gratuite à tous en ce premier jour, il fallait compter entre une à trois heures d’attente pour pouvoir admirer tous les costumes et objets présentés. Cependant, pour les quatre jours restants, il vous faut avoir en poche une des vingt mille invitations, qui se sont écoulées en quelques minutes en août dernier, si vous souhaitez vous y rendre sans vous casser les dents. Et pour les infortunés qui n’auront pas l’occasion d’y aller, voici ce que vous avez raté. Après avoir passé l’entrée, flanquée de chaque côté de plusieurs étendards des principales familles Stark, Baratheon, Lannister et Targaryen, force est de constater que l’accent de cette exposition itinérante, organisée par HBO et OCS, a été mis sur les costumes.
Il vous est permis d’admirer ainsi plusieurs dizaines de robes, d’armures et diverses frusques, portés par les héros de la série culte de HBO : les habits de sauvageon de Jon Snow, le costume et la robe de mariée de Joeffrey Baratheon et de Margaery Tirell, les armures portées par Cregor « la Montagne » Clegane et Oberyn Martell lors de leur duel… On en savoure d’autant plus les détails qu’ils ne sont pas exposés derrière une vitrine. Il est dès lors difficile de retenir son envie de toucher aux différentes étoffes. Un gigantesque poster, agrémenté de la devise Valar Morghulis, présente les portraits des principaux trépassés de Game Of Thrones sur lequel on remarque rapidement l’absence du visage de Jon Snow. D’ici à imaginer qu’il ne serait donc pas mort à la fin de la saison 5, il n’y a qu’un pas…
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Les armes et accessoires ne sont pas en reste et nous pouvons ainsi croiser le fer, ou plutôt la route, avec les épées d’Eddard Stark (« Glace »), Arya Stark (« Aiguille ») ou encore Jon Snow (« Grand-Griffe »), et même poser avec l’épée de Sandor « le Limier » Clegane dans les mains. L’arbalète avec laquelle Tyrion assassine son père Tywin Lannister est également exposée, ainsi que la Main d’Or de Jaime Lannister (une des exclusivités de cette exposition) et les trois œufs de dragon de Daeneris Targaryen. Des écrans, placés judicieusement à différents endroits où il faut à nouveau patienter dans la file, proposent divers documentaires et making of relatifs à la série. Les plus intéressants sont ceux qui donnent des explications sur le choix et le design des costumes : Oberyn Martell porte ainsi « des vêtements de style féminin de façon virile ». Ou encore ceux qui dévoilent les secrets sur les effets spéciaux ; ne soyez pas déçus d’apprendre que les châteaux visibles dans la série n’existent pas tous en réalité.
L’exposition propose également du contenu interactif et permet aux visiteurs de repartir avec de petits souvenirs en vidéo et photos, après avoir au préalable créé votre profil sur le site de l’exposition, à l’instar de l’événement STAR WARS IDENTITIES à la Cité du Cinéma en 2014. Un stand vous invite ainsi à périr sous le souffle enflammé d’un dragon et d’obtenir le résultat en vidéo, tandis que sur le stand « le Sort du Marcheur Blanc », votre portrait est transformé en zombie made in Westeros que vous pouvez ensuite partager sur les réseaux sociaux. L’attraction principale aurait pu se contenter de nous faire poser sur le tant convoité Trône de fer, mais c’était sans compter sur les nouvelles technologies et notamment celle de l’oculus rift. Coiffé d’une paire de lunettes à réalité augmentée et enfermé dans une cage, vous êtes ainsi projeté dans l’ascenseur permettant de gravir le Mur et avoir une vue imprenable sur le Nord. Des secousses et une soufflerie très fraîche en plein visage vous donnent la sensation d’y être. Bluffant ! Une exposition de qualité, hélas un peu courte, mais qui réussit ici pleinement à faire patienter les plus fans d’entre nous avant la saison 6 prévue pour 2016.
Thomas Boulle
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