Synopsis : Lorsqu’un Boeing 777 atterrit à l’aéroport new yorkais JFK sans qu’aucun signe de vie n’en émane, Eph Goodweather, un scientifique spécialisé dans les épidémies et les attaques biologiques, est dépêché sur les lieux. A l’intérieur de l’avion, il découvre que tous les passagers sont morts, probablement tués par un étrange virus ou… un monstre non identifié. L’homme fait alors équipe avec un ancien professeur, survivant de l’Holocauste, Abraham Setrakian. Ensemble, ils constituent un petit groupe qui devient rapidement le dernier espoir pour la survie de la race humaine. Des vampires transforment en effet petit à petit la civilisation en un gigantesque buffet. Le sang coule à flots et rien ne semble pouvoir les arrêter…

 

♥♥♥♥♥

 

The Strain S1 - poster

The Strain S1 – poster

Basée sur les romans de Guillermo del Toro et Chuck Hogan, The Strain s’inscrit dans la veine des séries horrifiques dont l’émergence a été favorisée par le titanesque succès de The Walking Dead, conçue par Frank Darabont et Robert Kirkman en 2010. Après avoir adapté leurs romans sous le format comic-books, del Toro et Hogan ont entrepris de transposer leur univers cauchemardesque pour la télévision via la chaîne FX. L’épisode pilote est réalisé par le cinéaste espagnol himself, indice révélateur du désir de booster les audiences et de l’importance accordée par les auteurs à leur histoire. Rien d’étonnant à cela quand on connaît l’amour voué par del Toro à la figure du vampire (le magnifique Cronos, Blade II). Thématique chère au réalisateur, la particularité des vampires de The Strain est double : d’une part, leur look mi-zombie, mi-créature pensée selon le moule d’Alien ; et d’autre-part, la faculté attribuée à ces créatures de ne pouvoir tuer que les êtres dont ils étaient proches de leur vivant. Développée durant la première saison, cette approche romantique se révèle à la fois singulière et atypique quand on constate la noirceur et la dose d’hémoglobine qui sont déversées à l’écran (à mille lieues d’une histoire vampirique à l’eau de rose version Twilight). L’engrenage se met rapidement en place et les premiers moments de la série permettent d’établir une base solide et intrigante, en offrant le panorama des protagonistes principaux. Le spectateur suit l’enquête du Dr. Goodweather (Corey Stoll, House of Cards) à la recherche d’explications sur le mystère d’un avion, détenant deux cent six passagers morts et quatre survivants.

 

Corey Stoll dans l'épisode-pilote de The strain

Corey Stoll dans l’épisode-pilote de The strain

 

L’enquête aboutit assez vite à une conclusion mettant en avant l’existence de créatures sanguinaires décidées à exterminer la population. Il va s’entourer d’une bande de mercenaires (comme dans The Walking Dead) foncièrement hétérogènes : Abraham Setrakian, un mystérieux chasseur de vampires (David Bradley, Harry Potter) ; Vasily Fet, un dératiseur solitaire et sûr de lui (Kevin Durand, Lost) ; et la copine de Goodweather, la fragile et douce Nora Martinez (Mia Maestro, Alias). Le fil rouge est structuré autour du développement et de la propagation de la contamination. Point de vue visuel, The Strain est marquée par une utilisation récurrente de filtres de couleurs qui viennent se mêler à un univers sombre et cauchemardesque.

 

Le traitement des séquences liées à Thomas Eichhorst, solidement interprété par Richard Sammel, s’apparente en ce sens à des visions oniriques témoignant des états d’âmes et de la nature du protagoniste (la volonté destructrice guidée par une monstruosité camouflée). Le chapitre deux s’épanche sur la nature des vampires, l’approche de leurs origines, et la quête d’une potentielle faille au cœur du virus répandu. On retrouve del Toro aux commandes du prologue, avec une séquence narrée par la grand-mère de Setrakian. Cette séquence réinstaure l’intrusion historique déjà creusée par les flashbacks des camps de concentration allemands dans la saison 1. Parfois un peu maladroits, ces flashs temporels permettaient toutefois d’installer le récit de The Strain au cœur d’une intéressante toile historique. Mais de retour au temps présent effectif dans le récit, les personnages semblent éternellement se balader d’affrontements en affrontements en répétant une structure similaire (rencontre des infectés, décapitations et massacres, discussion et départ).

 

The StrainThe strainThe strainThe strain

 

Malgré un pitch singulier, une approche narrative originale et un univers réussi, notamment grâce à la fabuleuse création de costumes et d’accessoires (la griffe de Guillermo del Toro), The Strain souffre de lacunes liées à son esthétique et à son écriture. Réjouissante de prime abord, la mise en scène se révèle redondante et peu variée, faisant croître une forme d’ennui pour le spectateur. Couplée aux jeux stéréotypés des personnages principaux, soutenus par des dialogues souvent évasifs et expédiés (les multiples discours de Setrakian ou les conversations blindées de terminologie scientifique), l’approche visuelle contraint The Strain à rester une sympathique série B, sans enjeux majeurs. Une fois le traitement du vampire et l’exposition d’un monde apocalyptique développés, la série s’enferme dans ses propres défauts et ne parvient pas à se renouveler. Espérons que del Toro et Hogan auront le flair de s’arrêter à temps, à l’image de l’excellente Dead Set (série créée par Charlie Brooker en 2008), plutôt que d’opter pour la longueur et le sabotage d’une idée originale (The Walking Dead). Quand on sait que la saison 3 est déjà en cours de préparation et que le bail liant les auteurs à la chaîne FX s’étend jusque 2018, même sceptique au vu de l’état d’achèvement des deux premières saisons, on reste dans l’espoir d’un quelconque retournement…

 

 

>> Interview Rémy Gente, réalisateur du générique de l’épisode 9 de la saison 2 de The Strain <<

 

 

 

  • Série américaine THE STRAIN diffusée sur la chaîne FX depuis le 13 juillet 2014.
  • Créateurs : Guillermo del Toro et Chuck Hogan, d’après leurs romans éponymes.
  • Avec : Corey Stoll, David Bradley, Mía Maestro, Kevin Durand, Jonathan Hyd, Richard Sammel, Sean Astin, Jack Kesy, Natalie Brown, Miguel Gomez, Ben Hyland, Ruta Gedmintas, Rupert Penry-Jones…
  • La saison 2 est diffusée depuis le 12 juillet 2015.
  • L’épisode 13, le dernier de la saison, sera diffusé le dimanche 4 octobre 2015.

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Trailer saison 1

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Trailer saison 2

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