Coffy de Jack Hill (1973)
Avant d’être la Jackie Brown de Tarantino, Pam Grier fût Coffy, la Panthère noire de Harlem, figure culte de la blaxploitation. Coffy est une infirmière qui bascule dans une quête vengeresse sanglante après la mort par overdose de sa petite sœur. Elle se lance alors à la chasse aux dealers et découvre son compagnon corrompu jusqu’à la moelle.
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Dans ce revenge movie, Coffy éclate des cervelles au fusil à pompe, plante les trafiquants avec leurs propres seringues et s’invite aussi bien dans les taudis de crack que dans les fêtes guindées. Motivée par quelque chose de plus profond que la simple volonté de cleaner son quartier, Coffy peut être chaque mère, sœur ou compagne qui, trop longtemps considérée comme impuissante devant les ravages de la drogue, se réveille et décide que cela doit cesser.
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Dans un contexte de guerre des drogues aux États-Unis, le rôle de Coffy s’en trouve amplifié et lourd de sens. On la découvre presque surhumaine tandis qu’elle incarne une lourde tradition de vengeance américaine, traitée auparavant dans les westerns et qui se fait, au travers de la blaxploitation, terriblement féminine.
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Sans distinction elle abat son courroux sur des cibles principalement masculines, engagée contre une oppression dudit sexe fort, qui se trouve ici complètement désacralisé. Quant à son look, il est un des éléments participant à faire de Coffy une icône sexy sans basculer dans le vulgaire. Une beauté intimidante qu’elle utilise comme une arme.
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On retrouvera Pam Grier, un an plus tard dans Foxy Brown toujours réalisé par Jack Hill.
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