Synopsis : Le chaos règne partout dans le pays, depuis la Maison Blanche jusqu’aux petites villes les plus reculées. Nos quatre tueurs doivent désormais affronter de nouvelles races de zombies qui ont évolué en dix ans et une poignée de rescapés humains. Mais ce sont les conflits propres à cette « famille » improvisée qui restent les plus difficiles à gérer…
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Après Venom, sorti l’année dernière, Ruben Fleischer réunit à nouveau le quatuor de survivants pour fêter les dix ans de la comédie de zombies culte Bienvenue à Zombieland. Le réalisateur, et désormais producteur de la série Santa Clarita Diet sur Netflix, réitère la formule qui avait fait le succès du premier volet, tout en insufflant habilement du renouveau. On y voit toujours ce super casting qui se bat contre des zombies dans un monde post-apocalyptique, le tout enrobé d’un humour désopilant, de clins d’œil à la pop culture et d’une mise en scène inspiré des bandes dessinées. En bonne suite, Retour à Zombieland contient également de nombreuses auto-références sur les événements antérieurs. On retrouve la petite famille recomposée, quelque peu dysfonctionnelle et absolument attachante que l’on avait laissée au parc d’attraction il y a une décennie. Ayant depuis établi domicile à la Maison-Blanche, les héros ont eu beaucoup de temps pour étudier les zombies et les catégoriser selon leurs particularités, avec des noms en référence aux Simpsons et à Terminator. Ils croisent ici la route d’autres humains, mettant ainsi fin à leur longue période d’isolement. À l’instar de son prédécesseur, l’intrigue reste définitivement sommaire ; un choix plutôt astucieux compte tenu de son registre. On savoure ainsi les retrouvailles avec ces quatre chasseurs de zombies tout en se familiarisant avec les nouveaux personnages. Ces derniers, encore plus caricaturaux que les protagonistes, viennent alimenter les gags, de même que la loufoquerie ironique et gore propre à l’original.
On se laisse embarqué dans ce survival via son aspect terrain de jeux géant. Bien que déjà utilisé dans Bienvenue à Zombieland, le ressort est ici atténué par cette volonté d’établir un background des personnages. L’ancienne demeure présidentielle est transformée en joyeux squat, le centre commercial devient une simulation grandeur nature, le mémorial dédié à Elvis Presley a des décors dignes d’un parc d’attraction, et une tour d’immeuble est rebaptisée Babel et convertie en un havre de paix pour des festivités néo-hippie. La succession des lieux nous donne envie d’aller les rejoindre malgré les morts-vivants qui ont évolué et grouillent un peu partout.
Simple et efficace, la suite des aventures de Columbus (Jesse Eisenberg), Tallahassee (Woody Harrelson), Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin) ne manque pas d’offrir quelques surprises jubilatoires. Notamment, lors du flashback de la séquence post-générique qui montre comment un personnage célèbre du premier volet a assisté au commencement de l’épidémie. Sorti dans les salles françaises la veille d’Halloween, l’humour zombiesque et déjanté de Retour à Zombieland est parfait pour se mettre dans l’ambiance.
- RETOUR À ZOMBIELAND (Zombieland : Double Tap)
- Sortie salles : 30 octobre 2019
- Réalisation : Ruben Fleischer
- Avec : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin, Rosario Dawson, Zoey Deutch, Luke Wilson, Thomas Middleditch, Avan Jogia, Bill Murray, Dan Aykroyd, Ian Gregg
- Scénario : Rhett Reese, Paul Wernick, Dave Callaham
- Production : Gavin Polone
- Photographie : Chung-Hoon Chung
- Montage : Chris Patterson et Dirk Westervelt
- Décors : Martin Whist
- Costumes : Christine Wada
- Musique : David Sardy
- Distribution : Sony Pictures Releasing France
- Durée : 1h39