À un mois et demi de la sortie du film, Netflix offre un avant-goût du Pinocchio de Guillermo Del Toro à travers une petite exposition à la galerie Paris Cinéma Club.
Si la sortie longtemps attendue d’Avatar 2 devrait incontestablement être l’événement cinématographique de la fin d’année, Netflix peut compter sur l’arrivée du Pinocchio de Guillermo Del Toro pour créer quelques remous.
Pour en préparer la sortie prochaine, le 9 décembre sur nos petits écrans, la plateforme de streaming présente ainsi une exposition gratuite à la galerie Paris Cinéma Club à Paris. Elle permet aux fans impatients et aux visiteurs curieux de se plonger dans l’univers aussi féerique qu’étrange du nouveau film du maître mexicain.
Les pièces exposées sur les murs sont essentiellement des peintures numériques et donnent des aperçus de personnages et de scènes clés du film. Parmi les toiles figurent aussi des illustrations préparatoires, qui permettent de voir l’évolution du projet au fil du temps et des dessins.
On peut constater que Jiminy Cricket devait initialement ressembler au Faune du Labyrinthe de Pan, avec une canne en bois biscornue, des jambes tordues et un sourire révélant une rangée de petites dents. Le design du personnage a finalement évolué vers quelque chose d’un peu moins étrange et inquiétant.
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Marionnette de Spazzatura par Mackinnon et Saunders – Exposition Guillermo del Toro – Galerie cinema Club Paris / Photo Timothée Giret pour CineChronicle
Ailleurs, des lapins squelettiques continuent de s’inscrire dans la lignée des créatures bizarres, chères au réalisateur, et une peinture d’un bâtiment aux airs de forteresse fasciste, frappé des inscriptions « Milizia nazionale ferroviaria » et « Colonia Arnaldo Mussolini ». Tout montre que Del Toro a une nouvelle fois décidé de mêler son univers fantastique aux heures sombres de l’Histoire.
Mais la principale attraction de cette exposition, c’est la présence de certaines des marionnettes originales qui ont servi au tournage du film. Pinocchio, Jiminy Cricket ou encore Spazzatura (littéralement « ordures » en italien), un nouveau personnage menaçant, peuvent ainsi être admirés sous toutes les coutures.
Des figurines peuvent également être vues en action grâce à une vidéo making-of de cinq minutes, projetée en fin d’exposition. Elles sont sculptées en silicone sur une armature de fer, dignes d’une horlogerie suisse !

Peinture de Rustam Hasanov – Exposition Guillermo del Toro – Galerie cinema Club Paris / Photo Timothée Giret pour CineChronicle
Guillermo Del Toro lui-même y présente les secrets de fabrication de son film, en mettant l’accent sur les fameuses marionnettes. Les images, animées une par une, à la fois à la main par des animateurs et à l’aide de bras mécaniques automatisés, offrent la possibilité de mesurer la finesse de l’animation et le travail méticuleux.
Les effets numériques, presque totalement absents, à l’exception des arrière plans, ainsi que l’intégralité des personnages, décors et accessoires ont été créés en dur par Del Toro et son équipe, avec un sens du détail qui impressionne.
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Ce making-of nous offre également de comprendre la façon dont les différentes échelles entre les personnages ont été gérées lors du tournage. Le cinéaste montre ainsi que certains des personnages principaux, comme Pinocchio et Jiminy Cricket, ont été fabriqués en différentes tailles. Un minuscule Cricket et un énorme Pinocchio ont été inclus dans les mêmes plans, sans avoir recours aux images de synthèse.
De beaux accomplissements techniques donc pour cette courte exposition au Paris Cinéma Club, en attendant la sortie du film le 9 décembre sur Netflix.Â
Timothée Giret