Tandis que MAPS TO THE STARS (notre critique), son dernier thriller psychologique situé dans l’univers hollywoodien est toujours à l’affiche française, David Cronenberg revient à ses premières amours avec un court métrage d’horreur, récemment mis en ligne, qui ne manquera pas de ravir les fans de la première heure.
Dans le cadre d’une commande de l’Institut du film EYE à Amsterdam pour une exposition/rétrospective des principaux thèmes abordés dans les œuvres de Cronenberg, qui se tient du 22 juin au 14 septembre 2014, le cinéaste a travaillé sur The Nest. On y retrouve entre autres toutes ses obsessions, ses psychoses, ses bouleversements physiologiques et ses transformations des corps.
Conçu en un seul plan-séquence subjectif de 9 minutes, on assiste à un dialogue entre une patiente torse nu (la Quebécoise Evelyne Brochu) et ce qui pourrait être un chirurgien. La scène est tournée dans un local étrange, qui ressemble davantage à une cave ou à une pièce de sous-sol qu’à une salle d’opération. Ils discutent comme si tout était naturel, de la raison pour laquelle elle veut se faire faire une ablation du sein gauche, et comment un nid d’insectes a pu grandir à l’intérieur. Ils évoquent la manière dont ils peuvent piéger et attraper ces soi-disant insectes et comment ceux-ci ne cessent de « bourdonner et de se manifester » car « ils sentent la menace ». Le docteur derrière la caméra est David Cronenberg lui-même, qui répond d’un ton nonchalant et étrange, voire simplement inquiet car il n’est « pas un entomologiste ».
Si nous attendions un twist final un peu plus percutant, on reste cependant ravis de voir le cinéaste canadien replonger dans son registre de prédilection qui a fait sa mythique réputation comme Le Festin nu, Faux-Semblants, La Mouche, Vidéodrome ou encore Chromosome 3.
The Nest est disponible jusqu’au 14 septembre, date laquelle l’exposition se terminera.
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