James Franco et Seth Rogen dans The Interview de Seth Rogen et Evan Goldberg – Photo Sony Pictures

L’interview qui tue – affiche française

La polémique continue sur The Interview, le prochain long métrage de Seth Rogen et d’Evan Goldberg, à qui l’on doit C’EST LA FIN (notre critique). Cette comédie met en scène les mésaventures d’un présentateur télé (James Franco) et son producteur (Seth Rogen), embarqués par la CIA dans un complot visant à assassiner le dictateur de Corée du Nord Kim Jong-un. Imaginez la réaction des autorités nord-coréennes à la suite de ce synopsis assez équivoque…

Suite aux premières images dévoilées dans un trailer en juin dernier, les autorités avaient lourdement condamné The Interview, jugé blasphématoire. Depuis le film, écrit par Evan Goldberg, Seth Rogen et Dan Sterling, est en cours de modifications entamées par la société productrice Sony Pictures visant à en maximiser les chances de distribution.

THR annonce que les retouches numériques sont effectuées sur des séquences et des détails ciblés. Les boutons des uniformes de l’armée portés par les comédiens seront par exemple modifiés dans l’optique de s’éloigner des répliques fidèles, symbolisant l’honneur voué au leader nord-coréen et à son père Kim Jong-il. Les autres rectifications concerneraient la scène où l’on voit la tête de Kim Jong-un (interprété par Randall Park) fondre graphiquement en slow-motion. Les producteurs défendent quant à eux l’effet comique qui déterminera la censure appropriée à appliquer aux séquences.

Seth Rogen et James Franco vont donc devoir encore patienter avant de voir leur prochaine comédie débarquer sur les écrans alors que la sortie officielle a déjà été reportée d’octobre au 25 décembre 2014. Malgré la complexité de la situation, Seth Rogen a démontré qu’il gardait coûte que coûte le sens de l’humour. Il sait en effet qu’en tant que cinéphile, Kim Jong-un regardera The Interview comme annoncé sur son compte Twitter et espère qu’il l’aimera.

Inutile de dire que sur la scène politique, la capitale Pyongyang ne reste pas sans réagir. L’ambassadeur auprès de l’ONU a adressé une lettre au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon : « Autoriser la production et la distribution d’un tel film sur l’assassinat d’un chef d’État en exercice doit être considéré comme un soutien flagrant au terrorisme ainsi que comme un acte de guerre ». Par ailleurs un porte parole non officiel a demandé au Président Obama « d’interdire la sortie du film ».

Selon Allociné, The Interview (L’interview qui tue! en version française) serait programmé  sur les écrans français le 18 février 2015.

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