Synopsis : À Los Angeles, une femme et un homme s’aiment passionnément. Mais l’amour peut-il survivre à toutes les épreuves ?
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Certains réalisateurs débordent d’une énergie productive, n’attendant ni le temps, ni l’argent, afin de faire vrombir leur caméra. Yann Danh rentre dans cette catégorie, avec un état d’esprit tant engagé que volontaire. Always se démarque par la nature même du projet. Armé de son appareil 5D, le cinéaste français, auteur de À TOUT PRIX (notre critique), propose une démarche simple et originale : capter les ressentis et les émotions qui traversent une relation amoureuse. Pas de scénario, ni de préparation et encore moins de budget, mais la simple envie de laisser place à la contemplation, et le soutien d’acteurs volontaires. Yann Danh part donc au front, livrant un court métrage intéressant mais inévitablement limité. Intéressant, d’une part, grâce à la prouesse liée au timing des prises de vues ; et d’autre part, car il aborde un répertoire de thématiques étrangères à celles de ses premières réalisations. Témoin de son panel d’exécution et d’inspiration, Always s’affirme comme une nouvelle démonstration des aptitudes de son géniteur ; la photographie est léchée, laissant transparaître une forme d’onirisme fantomatique. Mais le court se réduit aussi à un simple geste artistique dans une histoire muette et purement visuelle, qui se perd quelque part jusqu’à la révélation finale. Always repose alors sur son twist final, à l’instar de À Tout Prix. On comprend dès lors que Danh se plaît particulièrement à les soigner. Entre deux vols pour la France et les États-Unis, ce court de six minutes a vu le jour de manière aussi surprenante qu’assumée. Intégralement filmé en seulement huit heures dans la Cité de Los Angeles, il prouve que le réalisateur français ne perd pas son temps. Il travaille actuellement sur le développement de son premier long métrage, Implacable, produit par la société parisienne Metaluna.
- ALWAYS écrit et réalisé par Yann Danh, disponible sur Vimeo depuis le 21 septembre 2015.
- Avec : Aurelie Meriel, Cameron McHarg, Julien Ratel
- Photographie et montage : Yann Danh
- Compositeur digital : JC Savelli
- Son : Arnaud Julien
- Musique : Anthony D’amario
- Durée : 6 minutes
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