Nic Pizzolatto a fait part de son intérêt poussé pour le héros masqué qu’il semble connaître sur le bout des doigts, l’imaginant triompher de Dieu. Un moment de création unique à retrouver sur Instagram.
Le showrunner de True Detective, dont la première saison plébiscitée était portée par Matthew McConaughey, – avec lequel il s’apprête à retravailler -, a dévoilé sa passion méconnue pour l’univers du Chevalier noir.
L’écrivain, scénariste et réalisateur a fait part sur Instagram ce 17 avril de son intérêt pour le héros de Gotham City, bientôt de retour dans les salles obscures dans un opus de Matt Reeves. En légende d’une série de dessins évoquant « la seule culture geek pour laquelle (il a) une affinité », Pizzolatto s’est donc lancé dans une histoire inédite pouvant faire office de nouvelles aventures du Dark Knight chez DC Comics, dans laquelle le justicier masqué l’emporte sur Dieu. Rien que ça.
Un petit exercice d’écriture auquel s’est livré le scénariste connu pour sa narration scrupuleuse, en réponse à la question d’un internaute sur la bande dessinée, exposant en détail sa vision du personnage : « L’interdiction de tuer de Batman est valide et devrait toujours être maintenue. MAIS cette règle n’existe pas parce que « tuer me rend aussi mauvais qu’eux » ou une connerie puérile du genre. Cela n’a jamais tenu debout. L’interdiction de tuer de Batman existe PARCE QUE L’ENNEMI RÉEL ET ÉTERNEL DE BATMAN EST LA MORT. LA MORT est son véritable ennemi. », explique Pizzolatto dans son élan.
Ce dernier poursuit en corrigeant, selon lui, la version erronée de Batman que présentent les films : « Batman n’est pas un garçon blessé, un homme-enfant qui n’arrive pas à surmonter la mort de ses parents. […] Il n’est brisé d’aucune façon. Il est le contraire. Batman n’est pas l’histoire d’un garçon riche traumatisé qui travaille sur sa catharsis et ses troubles mentaux. Batman est l’histoire de la façon dont un saint humain a transformé une tragédie déterminante pour sa vie en apogée des réalisations humaines et en la plus grande croisade humanitaire que le monde n’ait jamais connue. ».
Un axe grandiloquent qui expliquerait pourquoi l’auteur a choisi d’imaginer une confrontation entre Dieu et le détective milliardaire, maître en arts martiaux. Et d’ajouter encore dans sa description : « La superpuissance de Batman n’est pas l’argent. Le super pouvoir de Batman est qu’il pense à tout. […] S’il avait le temps de faire des stratégies, Batman pourrait vaincre Dieu de façon crédible. ». Voilà qui est dit.
Si toutefois comme le pointe Collider, Pizzolatto n’explique en rien comment une présence, un concept spirituel, pourrait être incarné dans un comics dont le protagoniste est de chair et d’os, l’idée a néanmoins plu au créateur de la série Watchmen, Damon Lindelof. Ce dernier a même relayé avec enthousiasme sur son compte Instagram les publications de son collègue scénariste.
Projet en devenir ou simple confidence créative ? Compte-tenu du style de Nic Pizzolatto qui excelle dans le polar, une incursion de l’auteur, également romancier, dans l’univers noir de Gotham City, pourrait s’avérer passionnante. De quoi fantasmer en attendant les prochaines aventures de Bruce Wayne portées par Robert Pattinson, toujours prévues en janvier 2021 au cinéma.
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