Synopsis : Après avoir été l’un des meilleurs pilotes de chasse, Pete “Maverick » Mitchell continue à repousser ses limites en tant que pilote d’essai. Refusant de monter en grade pour continuer de voler, il est chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale. L’occasion de retrouver le lieutenant Bradley “Rooster” Bradshaw, fils de son défunt ami, le navigateur Nick “Goose”.
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Trente-six ans après le cultissime Top Gun du regretté Tony Scott, les appréhensions pour ce nouveau volet étaient grandes. On ne compte plus le nombre de suites, remakes et prequels qui jouent sur la nostalgie, et Top Gun : Maverick ici s’en sort haut la main. Pourtant, il a été repoussé pendant douze ans et a été victime de la pandémie de Covid-19. Les défis étaient donc nombreux pour cette suite des aventures de Pete « Maverick » Mitchell, qui font également écho à la carrière de Tom Cruise, enfant terrible d’Hollywood. Réalisé par Joseph Kosinski, qui retrouve l’acteur après Oblivion (2013), Top Gun : Maverick joue à merveille avec la nostalgie qui l’entoure. Si le film s’ouvre sur son prédécesseur avec un carton explicatif sur l’école Top Gun, puis sur le lancement d’avions de chasse sur un porte-avions au son de Danger Zone de Kenny Loggins, c’est au sol que l’on retrouve cependant Maverick. Entouré des photos de sa jeunesse aux côtés de son meilleur ami Goose (Anthony Edwards), le pilote semble rangé et bien loin du chien fou qu’il était. Un leurre au vu de cette suite. Bien que brimé, c’est sa fougue et son assurance qui en font un pilote exceptionnel et un instructeur de choix pour une mission à haut risque. C’est l’une des grandes différences de Top Gun : Maverick, qui pourtant reprend des éléments du premier opus, voire son schéma scénaristique. Ainsi, bien que l’on retourne à Top Gun, il ne s’agit pas de futurs diplômés. Les pilotes le sont déjà. C’est une véritable mission qui est mise en place. De même, Maverick n’a pas besoin d’être reconnus comme le meilleur, il l’est. Son parcours initiatique en tant que tel est achevé, malgré les réticences de ses supérieurs.
Top Gun : Maverick repose sur sa relation avec Rooster (Miles Teller), le fils de son meilleur ami décédé. Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, celui-ci n’est pas un pilote enragé comme l’est Maverick, mais au contraire, plus prudent. Une relation père-fils que le film prend le temps d’explorer et de faire évoluer, à la différence de celle avec le personnage de Jennifer Connelly. Il s’agit ici du principal point faible de Top Gun : Maverick.
Par la nécessité d’avoir une romance comme le premier film, une ancienne conquête Penny Benjamin, plusieurs fois évoquée en 1986, est invitée. Cela permet de ne pas perdre de temps dans la mise en place de cette relation, déjà établie par le passé, dans un scénario déjà bien rempli. Mais le style impeccable de Jennifer Connelly ne peut rattraper son personnage dont la seule fonction est de montrer à Maverick comment être un bon parent. Des scènes inutiles que le film nous fait au moins l’honneur de ne pas rendre trop longues ou récurrentes.
Côté réalisation, on retrouve l’attrait de Joseph Kosinski pour les paysages majestueux dont la grandeur rappelle à l’homme sa taille infime. Il s’en donne à cœur joie dans l’introduction avant de s’enfermer dans le cockpit avec les pilotes. Car c’est la grande promesse de Top Gun : Maverick, une immersion avec eux dans les vols et un réalisme dans le jeu d’acteur. Un pari réussi qui nous en met plein les yeux.
Emilie Bollache
- TOP GUN : MAVERICK
- Sortie salles : 25 mai 2022
- Réalisation : Joseph Kosinski
- Scénario : Ehren Kruger, Eric Warren Singer et Christopher McQuarrie, d’après les personnages créés par Jim Cash et Jack Epps Jr.
- Avec : Tom Cruise, Miles Teller, Jennifer Connelly, Jon Hamm, Glen Powell, Lewis Pullman, Ed Harris, Val Kilmer, Monica Barbaro, Charles Parnell, Jay Ellis, Danny Ramirez, Greg Davis…
- Production : Jerry Bruckheimer, Tom Cruise, David Ellison et Christopher McQuarrie
- Photographie : Claudio Miranda
- Montage : Eddie Hamilton
- Décors : Jared Patrick Gerbig, David Meyer, Lauren E. Polizzi, Aja Kai Rowley et Clint Wallace
- Musique : Lorne Balfe, Harold Faltermeyer, Lady Gaga, Hans Zimmer
- Distribution : Paramount Pictures France
- Durée : 2 h 11