Un homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase : « Trouvez Jack Reacher ». Commence alors une haletante course pour découvrir la vérité, qui va conduire Jack Reacher à affronter un ennemi inattendu mais redoutable, qui garde un lourd secret.

 

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Après une décennie morne sans rôle spectaculaire, il semble que Tom Cruise revienne en forme sur grand écran. MISSION IMPOSSIBLE 4 de Brad Bird (notre critique) a marqué son retour certain, JACK REACHER écrit et réalisé par Christopher McQuarrie poursuit sur ce même chemin. Ce scénariste oscarisé pour le cultissime Usual Suspect de Bryan Singer et réalisateur de The Way of the Gun, signe d’une main de maître son second long-métrage, adapté de One Shot, le neuvième roman de Lee Child de sa série bestseller littéraire. Il livre au spectateur un bon polar sous tension entre action et humour qui pourrait bien devenir une potentielle nouvelle franchise. Tom Cruise parvient à s’accaparer ce héros plus imposant dans les romans. Il incarne de manière plutôt convaincante et efficace cet ancien policier militaire devenu un justicier solitaire, dont on ressent une certaine colère contrôlée. Il se voit embarquer dans une sombre affaire de sniper ayant abattu cinq personnes au hasard lors d’une fusillade, dévoilée dans la séquence d’ouverture froide et calculée. Le personnage de Jack Reacher fait partie de ces antihéros classiques et conventionnels au cinéma entre Franck Bullitt, l’inspecteur Harry et Jason Bourne qu’on aime et qui fonctionnent toujours aussi bien sur grand écran. A la fois solitaire, flegmatique, silencieux, déterminé, affranchi des codes et règles, avide de justice et expert en combat, Jack Reacher est un peu le mélange de tous ces grands protagonistes. Si le récit n’a pas la complexité du puzzle de Usual Suspect, Christopher McQuarrie parvient en toute simplicité et dans une fluidité captivante à tenir son intrigue, parsemée de bonnes scènes d’action inhérentes au genre entre bagarres, fusillades et courses-poursuites en voiture, particulièrement dans une Chevrolet Chevelle.

 

 

Dans ce thriller d’action, on apprécie aussi tout particulièrement la distribution, avec d’abord Rosamund Pike en brillante avocate partisane du libéralisme et fille du Procureur (Richard Jenkins). Elle prend l’initiative de démêler une affaire, dont les apparences sont trompeuses, sur un tireur d’élite nommé James Barr (Joseph Sikora), accusé d’avoir liquidé les 5 innocents et qui prononce trois mots lors de ses aveux ‘Trouver Jack Reacher’. Puis le formidable Robert Duvall dan la peau ici d’un ancien Marine, mettant son va-tout dans une scène finale  haletante de tirs dans le canyon crépusculaire. L’acteur américain de 81 ans retrouve pour l’occasion Tom Cruise après Jours de Tonnerre en 1990. Et bien sûr le cinéaste allemand Werner Herzog dans son interprétation du méchant sombre et mystérieux dénommé Zec, un ancien prisonnier de guerre et cerveau criminel de la conspiration qui organise et met en scène les meurtres, toujours tapi dans l’ombre. Si l’on peut reprocher à Christopher McQuarrie de justement trop le laisser en arrière-plan, le charisme d’Herzog réhausse néanmoins cette faiblesse – ou ce manque à gagner – lui offrant un rôle imposant dans un film hollywoodien. Par son cachet visuel old school, Jack Reacher pourrait s’apparenter aux polars américains des années 70/90, mais le cinéaste, qui se chargerait peut-être de réaliser Mission Impossible 5, réussit à tisser sa toile avec panache et style. Ainsi il tend ce polar vers un niveau plus contemporain grâce à une photographie brillante et intense et à un montage rapide qui donne un bon rythme soutenu à l’intrigue.

 

 

 

JACK REACHER de Christopher McQuarrie en salles le 26 décembre 2012, avec Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall, Werner Herzog, Richard Jenkins, David Oyelowo. Producteurs : Don Granger, Gary Levinsohn, Tom Cruise, Paul Wagner, Dana Goldberg, David Ellison, Kevin J. Messick. Scénario : Chistopher McQuarrie d’après l’œuvre de Lee Child. Musique : Joe Kraemer. Décors : James D. Bissell. Photographie : Caleb Deschanel. Montage : Kevin Stitt. Distribution : Paramount Pictures. Durée : 2h11.

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