Avant Amityville, il y avait Harrisville… The Conjuring raconte l’histoire horrible, mais vraie, d’Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d’affronter une créature démoniaque d’une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l’affaire la plus terrifiante de leur carrière…

 

♥♥♥

 

The Conjuring afficheVéritable raz de marée au box office américain supplantant même les tentpoles de science-fiction et les films d’animation grand public les plus attendus, le film de genre à micro-budget s’est imposé dans le paysage cinématographique estival opérant un changement de rythme. Conjuring – les dossiers Warren (The Conjuring en vo) redonne non seulement de l’élan à une thématique usée jusqu’à la corde, mais manipule aussi ingénieusement tous les éléments si familiers du genre (poupée diabolique, exorcisme, maison hantée, bruit sous le lit, portes qui claquent, fantômes et autres esprits qui refusent de partir…). James Wan, réalisateur du premier volet de la franchise Saw et d’Insidious en mode found footage, parvient ici à susciter une peur latente, omniprésente et stressante auprès d’un public en attente depuis bien longtemps d’être terrifié dans une salle obscure. Car là où Insidious restait dans son cadre plus ou moins restrictif de film d’horreur, Conjuring élargit son champ s’ouvrant davantage au suspense d’un thriller prégnant et sophistiqué. La promesse remplit donc dûment son contrat, tant visuellement que dans le scénario plutôt bien ficelé avec quelques pointes d’humour, puisant sa source dans une histoire vraie basée sur les enquêtes du couple d’extra-lucides Ed et Lorraine Warren dans les années 70, eux-mêmes associés à la fameuse affaire Amityville. Car si la réalité dépasse souvent la fiction, cette petite information additionnelle est d’autant plus essentielle qu’elle s’infiltre dans l’esprit du spectateur qui se laisse submerger progressivement par l’atmosphère angoissante.

 

Conjuring - les dossiers warren

 

Bien sûr Conjuring n’a rien de novateur ni de révolutionnaire dans son postulat de départ, renvoyant à des œuvres référentielles comme Amityville – la maison du Diable, L’Exorciste ou encore Poltergeist, mais l’œuvre de James Wan parvient à se démarquer du marché des films de genre actuel sur bien des plans. Plus vintage que le vintage, le cachet old school – des décors aux costumes -, étonnamment sobre, joue aussi en sa faveur, se mettant au service d’une mise en scène relativement simple et discrète mais qui manipule habilement le jump scares et autre petit travelling inattendu. La bande son stridente de Joseph Bishara ajoute aussi sa part d’effroi dans les quelques séquences fortes. Mais Conjuring fonctionne surtout grâce à la performance de son casting. A commencer par Patrick Wilson, qui retrouve James Wan après Insidious, prochainement dans le second opus en salles françaises. S’il était un père à la recherche de son fils perdu dans son propre voyage astral, il incarne ici un démonologiste réputé. De son côté, Vera Farmiga confirme sa prédisposition aux thrillers horrifiques après Joshua et Esther ou encore récemment la série BATES MOTEL (notre critique). Elle dégage ici le désespoir et la douleur d’une Lorraine Warren, dotée de ce don de médium mais aussi hantée par ces enquêtes passées, dont les objets des délits sont devenus les pièces maîtresses qui garnissent la vitrine paranormale de leur maison. Quant à la famille Perron avec leur quatre filles, dont les parents sont incarnés par Ron Livingston et Lili Taylor, chacun parvient à tirer son épingle du jeu de manière relativement crédible. Au final, ce n’est pas tout d’estimer que James Wan aime le cinéma d’épouvante, c’est qu’il semble surtout bien le comprendre parvenant ici à transcender le cadre conventionnel, tout en rendant un bel hommage aux œuvres phares du genre. Et si pour certains Conjuring réveille les terreurs personnelles enfantines, pour d’autres – comme en l’occurrence ici -, il reste une bonne petite surprise horrifique.

 

 

 

CONJURING : LES DOSSIERS WARREN (The Conjuring) de James Wan en salles le 21 août 2013 avec Patrick Wilson, Vera Farmiga, Ron Livingston et Lili Taylor. Scénario : Chad Hates, Carey W. Hayes. Producteurs : Rony DeRosa-Grund, Peter Safran, Rob Cowan. Photo : John R. Leonetti. Décors : Julie Berghoff. Costumes : Kristin M. Burke. Montage : Kirk Morri. Musique : Joseph Bishara. Distribution : Warner Bros. Durée : 1h50.

.

Commentaires

A la Une

Frank Darabont sort de sa retraite pour réaliser deux épisodes de Stranger Things Saison 5

Cela faisait onze ans qu’il n’était plus passé derrière la caméra. Frank Darabont, génial metteur en scène des Évadés et… Lire la suite >>

Juré N°2 : Une bande-annonce empreinte de tension pour le nouveau Clint Eastwood

À 94 ans, le légendaire Clint Eastwood ne compte pas prendre sa retraite. Les premières images de son nouveau film,… Lire la suite >>

John Amos, star de Good Times, Racines, 58 minutes pour vivre et Un Prince à New York, s’est éteint à 84 ans

John Amos, acteur, scénariste, dramaturge, et nommé aux Emmy Awards, connu pour son rôle mythique de James Evans, père de… Lire la suite >>

Un César d’honneur pour la grande Julia Roberts

L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma remettra un César d’honneur à l’actrice américaine Julia Roberts lors de la 50e… Lire la suite >>

L’acteur John Ashton s’est éteint à l’âge de 76 ans

Bien connu pour son rôle du Sergent John Taggart dans Le Flic de Beverly Hills, l’acteur John Ashton nous a… Lire la suite >>

Nos vidéos

Box OFFICE France

Titre Cette sem. Nbr Sem. Cumul
1 BEETLEJUICE BEETLEJUICE 257 671 3 1 236 222
2 L'HEUREUSE ELUE 206 815 1 206 815
3 LE COMTE DE MONTE-CRISTO 178 660 14 8 388 607
4 LE FIL 141 496 3 519 448
5 MEGALOPOLIS 136 309 1 136 309
6 LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE 109 086 2 341 487
7 NI CHAINES NI MAITRES 107 642 2 226 927
8 LES BARBARES 75 306 2 196 655
9 EMILIA PEREZ 71 881 6 933 939
10 SPEAK NO EVIL 71 332 2 200 702

Source: CBO Box office

Nos Podcasts