Chaque jour, alors qu’il pulvérise des traitements agricoles sur les récoltes, Dusty se prend à rêver qu’il pourrait voler en compétition, au milieu des avions les plus rapides au monde. Seulement voilà , Dusty n’a pas vraiment le gabarit d’un champion, et en plus, il est sujet au vertige ! Comme il n’est pas du genre à renoncer, il fait appel à Skipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider à se qualifier lors des éliminatoires du Grand Rallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur son terrain Ripslinger, le redoutable tenant du titre. Et c’est au-dessus du monde de « cars », avec l’aide d’une hilarante flottille de casse-cou volants venus des quatre coins de la planète, que Dusty va déployer ses ailes pour relever, sous les yeux des spectateurs du monde entier, le plus grand défi de sa vie…
♥♥♥♥♥
Il est clair aujourd’hui que les studios d’élites comme Disney et Pixar n’ont plus rien à prouver en matière d’animation si ce n’est de toujours repousser les limites de l’image dans l’authenticité et la crédibilité de l’imaginaire animé. Et à ce niveau, on peut reconnaître que Planes produit par DisneyToon, propriété de Disney, prend son envol et s’en sort plutôt bien. Mais si sa conception visuelle et graphique est somptueuse, impeccablement soignée et impressionnante de détails et de réalisme, ce spin off de Cars puisant dans l’ADN de Pixar et de John Lasseter, ici attaché à la production exécutive, reste malgré tout bien en deçà de son modèle des courses de voitures. Le problème réside essentiellement dans un scénario en manque de rythme, d’originalité et de surprise. La structure est certes simple et fluide mais le récit ultra balisé de Jeffrey M. Howard (La fée Clochette) reste bien trop conventionnel et déjà -vu, se soumettant facilement à la formule standard agrémentée de ressorts scénaristiques réchauffés et attendus. Tout aurait pu sans doute fonctionner à merveille si Cars n’était pas déjà passé par là . Encore que. Planes imite plus qu’il n’invente et récrée.
Et en dépit d’une mise en scène aérienne et dynamique de Klay Hall – fan d’aviation depuis toujours ayant eu un père dans la Navy et un grand-père pilote et qui a fait ses armes dans plusieurs séries animées (Le Roi du Texas ou encore Les Simpson) -, les personnages trop stéréotypés manquent de perspective et de charisme. Quant aux dialogues, ils ne sont pas aussi pétillants que Cars et le doublage français n’arrange hélas rien. Il manque cette étincelle, qui a fait le charme du clinquant Flash McQueen, pour donner de l’élan à cette histoire de haute voltige avec en son centre Dusty, un petit avion d’épandage, qui rêve d’être une star de la course et d’entrer en compétition internationale avec les avions les plus rapides au monde. Pourtant Planes offre plusieurs séquences magnifiquement conçues. On retient particulièrement celle en pleine mer démontée où notre vaillant héros tente de surmonter non seulement les vagues scélérates déferlantes crépusculaires mais aussi les hauteurs puisqu’il est atteint de vertige. Il offre aussi à travers cette course des vues panoramiques des quatre coins du monde entre l’Europe, le Népal, la Chine, l’Inde et le Mexique. Cependant si Planes ne se foule pas trop les méninges narratives et créatives, ce spin off prévu initialement en direct-to-video et dont une suite est déjà programmée sur les écrans en 2014, devrait néanmoins séduire les plus jeunes et récolté un petit pécule de recettes non négligeable.
PLANES de Klay Hall en salles le 9 octobre 2013 avec les voix américaines de Dane Cook, Stacy Keach, Brad Garrett, Teri Hatcher, Julia Louis-Dreyfus, John Cleese, Val Kilmer, Anthony Edwards. Scénario : Jeffrey M. Howard. Productrice : Traci Balthazor-Flynn. Producteur Exécutif : John Lasseter. Directeur Artistique : Ryan L. Carlson. Compositeur : Mark Mancina. Distribution : Walt Disney. Durée : 1h32.
.