Membre du Jury officiel du 67e Festival de Cannes, Leila Hatami s’est attirée les foudres des autorités iraniennes pour avoir fait une bise à Gilles Jacob, président du festival. Selon THR, le ministre iranien de la culture Hossein Noushabadi a jugé diffamant les agissements et la présence de l’actrice à cet évènement mondain pour la conscience et l’image des femmes iraniennes.
Le site internet de la radio-télévision nationale Irib a relayé la déclaration du ministre, « Celles qui participent à des événements internationaux devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens, afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes ». Il poursuit, « la femme iranienne est le symbole de la chasteté et de l’innocence, et le geste de l’actrice au festival n’est pas conforme à nos principes religieux ». En vigueur dans le pays depuis la révolution de 1979, la loi islamique stipule qu’une femme ne peut pas avoir de contact physique avec un homme étranger à sa famille.
Leila Hatami est principalement connue pour son rôle dans Une séparation d’Asghar Farhadi, récompensé par l’Ours d’or au Festival de Berlin 2011 et l’Oscar du meilleur film étranger en 2012.