Foxcatcher de Bennett Miller – affiche US
Après une nouvelle affiche récemment dévoilée (ci-contre), Sony Classics a mis en ligne un nouveau teaser de FOXCATCHER (notre critique), inspiré d’une histoire vraie, qui fait suite à celui du mois de mai dernier et qui esquisse cette fois sur une minute le personnage bouleversant de Channing Tatum dans le rôle complexe de Mark Schultz, un médaillé d’or de lutte en manque d’assurance. Notre ex strip-teaser de 34 ans renvoie sans aucun doute ici la plus forte et notable performance de sa (jeune) carrière.
Ce drame tentaculaire, écrit par E. Max Frye et Dan Futterman, relate les événements qui ont entraîné l’assassinat de Dave Schultz, frère de Mark Schultz, dans les années 90 par John E. du Pont. Si la prestation de Mark Ruffalo en frère-victime plein d’assurance de Channing Tatum est aussi remarquable de solidité et de prestance, le plus impressionnant reste Steve Carrell dans la peau de ce milliardaire malsain, manipulateur et total schizophrène paranoïde. L’acteur de comédies US est ici fulgurant, méconnaissable et terrifiant, et pourrait bien devenir un candidat sérieux à la prochaine cérémonie des Oscars.
FOXCATCHER, d’une noirceur manifeste et entièrement axée sur des personnages dans toutes leurs intériorités et complexités émotionnelles, est porté à son paroxysme grâce à la réalisation de Bennett Miller (Le Stratège, Truman Capote), récompensé par le Prix de la Mise en Scène au dernier festival de Cannes. Il est d’ailleurs l’un de nos coups de coeur.
FOXCATCHER, produit par Megan Ellison via sa société Annapurna Pictures, est programmé sur les écrans français le 21 janvier 2015, distribué par Mars Distribution. Le casting comprend également Vanessa Redgrave (la mère de Jonh du Pont), Sienna Miller, Anthony Michael Hall, Guy Boyd, Dave Doc Bennett.
Synopsis : Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave. Obnubilé par d’obscurs besoins, du Pont entend bien profiter de son soutien à Schultz et de son opportunité de « coacher » des lutteurs de réputation mondiale pour obtenir – enfin – le respect de ses pairs et, surtout, de sa mère qui le juge très durement. Flatté d’être l’objet de tant d’attentions de la part de du Pont, et ébloui par l’opulence de son monde, Mark voit chez son bienfaiteur un père de substitution, dont il recherche constamment l’approbation. S’il se montre d’abord encourageant, du Pont, profondément cyclothymique, change d’attitude et pousse Mark à adopter des habitudes malsaines qui risquent de nuire à son entraînement. Le comportement excentrique du milliardaire et son goût pour la manipulation ne tardent pas à entamer la confiance en soi du sportif, déjà fragile. Entretemps, du Pont s’intéresse de plus en plus à Dave, qui dégage une assurance dont manquent lui et Mark, et il est bien conscient qu’il s’agit d’une qualité que même sa fortune ne saurait acheter. Entre la paranoïa croissante de du Pont et son éloignement des deux frères, les trois hommes semblent se précipiter vers une fin tragique que personne n’aurait pu prévoir…
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