Synopsis : Miss Meadows n’est pas tout à fait ce qu’elle parait être, sous ses airs candides se cache l’âme d’une justicière prenant sur elle de faire triompher le bien dans ce monde cruel…. Par tous les moyens nécessaires. Mais qui est-elle vraiment et que cache-t-elle ?

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Miss Meadows – affiche

Dans un paisible quartier banlieusard américain, Miss Meadows, incarnée par Katie Holmes, fait des claquettes, salue les oiseaux et chante la vie, avant de dégainer son revolver à l’encontre d’un pervers qui tente de la faire monter dans sa voiture. Le ton est directement donné par Karen Leigh Hopkins, plus connue pour ses services en tant que scénariste (Ma meilleurs ennemie, À la recherche de l’homme parfait). De prime abord, Miss Meadows présente quelques éléments qui laissent présager une histoire parfaitement décalée : un univers lumineux, une héroïne intrigante et mystérieuse, une brutalité frontale. Katie Holmes interprète avec justesse une institutrice au tempérament instinctivement meurtrier. Institutrice au quotidien, elle prône des valeurs de fraternité, d’entraide, d’amour d’autrui et de gentillesse. Dès qu’elle se retrouve confrontée à un individu nocif pour la société, elle fait régner la loi tel un justicier anonyme. Mais rapidement, suite à une rencontre avec le shérif local, interprété sans grande inspiration par James Badge Dale, Miss Meadows plonge de plein pied dans une relation qui va grandement compromettre son rôle de justicière engagée. Suite à cette rencontre, Karen Leigh Hopkins fait basculer son film vers une histoire d’amour à l’eau de rose en omettant de développer le côté obscur de son récit. En étant liée à un véritable représentant des forces de l’ordre, la miss se retrouve naturellement bloquée dans ses agissements. Elle ne peut plus opérer aussi librement que prévu, les soupçons s’éveillant quant à son étrange proximité des scènes de crimes. On se retrouve très loin d’un film comme THE VOICES (notre critique) dans lequel Marjane Satrapi assumait entièrement des intentions loufoques, psychopathes et sanglantes. Ici, le résultat se révèle bien trop lisse et propre. La romance emboîte le pas sur les pulsions de sa protagoniste et les scènes de violence sont malheureusement évincées. La cinéaste oublie au passage d’approfondir, avec plus d’ampleur et d’inspiration, le passé de son personnage qui est censé apporter un raisonnement pertinent à son intrigue. La nature des gestes de la miss sont bien sûr remis en cause mais ils ne font jamais l’objet d’un véritable questionnement. Au contraire, le final confirme une forme étrange d’immoralité foncièrement dérangeante.

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• MISS MEADOWS écrit et réalisé par Karen Leigh Hopkins, disponible en VOD à partir du 9 mai 2016.
• Avec : Katie Holmes, James Badge Dale, Callan Mulvey, Jean Smart, Mary Kay Place, Ava Kolker, Stephen Bishop, Kate Linder, James Landry Hébert, James Keane, Graham Beckel…
• Production : Rob Carliner, Eric Brenner
• Photographie : Barry Markowitz
• Son : Jonathan Andrews
• Montage : Joan Sobel
• Décors : Carmen Navis, Jennifer Klide
• Costumes : Brenda Abbandandolo
• Musique : Jeff Cardoni
• Distribution : Under the Milky Way
• Durée : 1h38

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