John Landis, le réalisateur culte du Loup-Garou de Londres et des Blues Brothers, exprime son ras-le-bol des films de super-héros Marvel et évoque les problèmes du Dark Universe en expliquant les raisons de l’échec de La Momie.
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Le premier opus du Dark Universe de Universal, La Momie, n’a pas rencontré le succès escompté lors de sa sortie américaine, récoltant moins que les films de la franchise avec Brandan Fraser (Le Retour de la momie, Le Roi Scorpion).
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Outre la concurrence exercée par le succès du Wonder Woman de Patty Jenkins, sorti une semaine avant, le film d’Alex Kurtzman ne bénéficie pas de critiques mirifiques, bien au contraire. Avec 32,2 millions de recettes enregistrées pour l’heure aux États-Unis, La Momie devra ainsi compter sur sa rentabilité à l’international pour compenser son budget de 125 millions de dollars.
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Bien que son dernier film remonte à 2010, John Landis reste un cinéaste influent dans le paysage cinématographique actuel. Réalisateur culte du Loup-Garou de Londres, The Blues Brothers ou encore de American College, il a récemment pris la parole dans le Irish Times pour exprimer son ras-le-bol sur les films Marvel et le lancement du Dark Universe de Universal, qui « n’a rien d’une idée originale ».
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Le réalisateur américain rappelle ainsi que le studio a déjà tourné ces mêmes classiques de l’univers monstrueux dans les années 1940. Outre le simple fait de ressortir toutes ces oeuvres d’épouvante, comme La Maison de Frankenstein ou Dracula, pour John Landis, le Dark Universe n’est pas respectueux de l’univers originel de ces mêmes monstres. Cela reste néanmoins chose à débattre, bien que des polémiques aient émergé sur les erreurs historiques du scénario de La Momie.
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Et il n’est guère plus tendre avec l’univers Marvel. Selon lui, tous les films de super-héros de la franchise sont interchangeables puisque les mêmes ressorts, les mêmes fantaisies et les mêmes effets spéciaux s’y retrouvent : « Leur ressemblance est telle qu’on pourrait prendre une bobine de n’importe quel opus de la série, l’accoler à celle d’un autre, que personne ne le remarquerait. Je ne dis pas que c’est mal fait, je dis juste que c’est la même chose qui se répète tout le temps ».
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Et pour John Landis, la raison du succès critique et public de Wonder Woman reste simple car la super-héroïne évolue dans un univers mythologique différent où les gratte-ciels et les villes ne finissent pas par s’effondrer.
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John Landis pointe, par cette prise de position contre les Marvel, et plus généralement, contre les franchises, une question cruciale : celle de la récurrence des récits et d’une tendance aux destructions massives.
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Juliette Hay