La Mélodie du Bonheur (The Sound of Music) de Robert Wise (1965)
Cette superproduction luxueuse, colorée et enchanteresse, connaît un succès mondial tant elle renouvelle le genre déjà en perte de vitesse en Europe. On y retrouve Julie Andrews, la star de Mary Poppins, dans le rôle d’une autre gouvernante pleine d’esprit. La légende voudrait que Robert Wise (assisté de Richard Lang, non crédité) ait engagé Andrews après avoir vu les rushes de la comédie musicale de Disney.
Une jeune autrichienne nommée Maria (Julie Andrews) quitte le couvent et arrive dans la famille Von Trapp pour prendre ses fonctions de gouvernante. Elle devient vite indispensable aux sept enfants du capitaine (Christopher Plummer) auxquels elle fait découvrir le chant.
La musique de Rodgers sur les paroles d’Hammerstein transcende une mélodie universelle ; la majorité des chansons sont d’ailleurs devenues des succès (dont The Sound of Music, Edelweiss, My Favorite Things et Do-Re-Mi).
Les chorégraphies signées Marc Breaux et Dee Dee Wood innovent formellement avec des ballets rafraîchissants et riches en inventions scéniques. L’ordre de certains numéros est modifié par rapport à la comédie musicale. Par exemple, My Favorite Things est interprétée au début de la pièce, au couvent, lorsque la Mère supérieure interroge Maria sur sa vocation religieuse. Ici, My Favorite Things devient le chant entonné par la nourrice pour rassurer les enfants effrayés par l’orage, remplaçant The Lonely Goatherd, présent dans la version théâtrale. De même dans le film,You are Sixteen, chanté en duo par les personnages de Rolf et Lisle survient avant Do-Re-Mi.
La Mélodie du Bonheur, qui marque le second triomphe personnel de Julie Andrews, est récompensé par cinq Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur son, meilleur montage et meilleure adaptation musicale). Il sera même évoqué dans Dancer in the Dark (2000) de Lars von Trier, où Björk et Catherine Deneuve entonnent My Favorite Things.